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 Contes pour grands enfants...

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Myriam
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MessageSujet: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyDim 20 Juin 2010 - 18:39

En écoutant Irfan m'est revenu en tête le conte du Sîmorgh. J'ai lu ce conte soufi il y a peu, sous la forme du récit théatrale la conférence des oiseaux de Jean-Claude Carrière.

Sa symbolique:
"L’influence de la figure du Sîmorgh dans la mystique persane:
Le Sîmorgh est donc présent dans les écrits de nombreux grands mystiques, notamment dans Le Récit de l’Oiseau (Risâlat al-Tayr) d’Avicenne et l’épître du même nom d’Ahmad Ghazâli, ou encore dans Rawdâ al-fariqayn
d’Abul-Rajâ Tchâtchi.

Dans le récit d’Avicenne, l’oiseau symbolise l’âme préexistant au corps qui est ensuite emprisonnée par des
chasseurs dans la "cage" du corps matériel et oublie peu à peu son état libre originel. Toute la quête du mystique sera alors de se ressouvenir de sa nature première pour ensuite se libérer des entraves du corps et reprendre son envol vers son monde ; périple qui ne pourra s’effectuer sans la rencontre de son guide intérieur. L’oiseau est ici cette contrepartie céleste du moi terrestre qui l’invite à accomplir son ascension céleste ; son Mi’râj [4] personnel.

L’idée de l’oiseau-âme tombé en captivité et ayant perdu conscience de son état prééternel est également reprise dans les récits mystiques de Sohrawardî, dont Zabân-e murân (Le langage des fourmis). Dans le "Récit de l’archange empourpré" (’Aql-e Sorkh) du même auteur, le Sîmorgh incarne la figure de l’Esprit saint et de l’ange de l’humanité,
herméneute des mondes supérieurs devant guider chaque pèlerin dans sa quête et sa compréhension des hautes vérités spirituelles. Le Sîmorgh est donc ici la Face ou l’inter-face par laquelle le divin se manifeste à l’homme. Dans ce récit, Sohrawardî fait également une lecture mystique du Shâhnâmeh selon laquelle l’intervention du Sîmorgh transforme les héros de l’épopée héroïque en acteurs et pèlerins d’une épopée mystique et d’une renaissance spirituelle [5]. Comme nous l’avons précédemment évoqué, la naissance de Zâl symbolise désormais la descente de l’âme dans le corps puis sa quête pour s’en libérer progressivement et rejoindre "son" monde.

Dans un autre des traités de Sohrawardi intitulé Safîr-e Sîmorgh (L’incantation du Sîmorgh), il apparaît sous la
forme d’une huppe symbolisant l’âme de chaque pèlerin, invitant le moi terrestre à prendre son envol et à retourner vers la montagne du Qâf en abandonnant son plumage en ce monde, c’est-à-dire en se dépouillant de l’enveloppe matérielle du corps. "Son incantation parvient à tous, mais seul un petit nombre lui prêtent l’oreille. Toutes les connaissances dérivent de son incantation, de même que celle-ci est à l’origine de l’inspiration musicale comme aussi de tous les instruments de musique, lesquels ne font que la traduire." [6] L’expérience musicale est ici centrale et constitue une sorte de prélude à la "sortie de l’exil".

Dès lors, chez Sohrawardî, la consomption du Sîmorgh dans les flammes signifie la mort du moi inférieur et terrestre et la renaissance spirituelle dans le monde de l’âme, ainsi que l’embrasement de l’âme dans la lumière orientale des hautes connaissances spirituelles.

D’autres auteurs ont également eu recours au motif du Sîmorgh pour développer un symbolisme qui leur est propre. Ainsi, au XVe siècle, dans son commentaire du Golshân-e râz (La Roseraie du mystère) de Mahmoud Shabestarî, Shamsoddin Lâhidji assimile le Sîmorgh à l’ipséité divine absolue, tandis que la montagne de Qâf devient la réalité spirituelle de l’homme permettant à l’Etre divin de se manifester à lui sous forme d’épiphanie. Il évoque également que le Sîmorgh pourrait être l’esprit et la vérité gnostique de la religion incarnés par l’Imam, par opposition au "corps" de la montagne et de la religion littérale.

De même, dans la gnose chiite et plus particulièrement ismaélienne, le Sîmorgh et son lieu de résidence, l’arbre Tûbâ, ont été longuement médités et parfois considérés comme étant le symbole de l’Imam, Guide intérieur de chaque croyant lui révélant son moi profond et le lien indissociable l’unissant à son Créateur. Enfin, en soulignant que si le Sîmorgh ne descendait pas continuellement sur terre, "rien de ce qui existe ici ne subsisterait" [7], Sohrawardî rejoint l’un des aspects doctrinaux fondamentaux du chiisme qui fait de la présence, même cachée, de l’Imam la condition ultime de la permanence du monde terrestre.

L'histoire:

Mantiq al-Tayr de Farid al-Din ’Attâr:
C’est cependant dans Le langage des oiseaux (Mantiq al-Tayr) de Farid al-Din ’Attâr que le Sîmorgh fit son apparition la plus remarquée. Le titre de l’ouvrage fait référence à un passage du Coran indiquant que le prophète Salomon avait
reçu le privilège de comprendre le langage des oiseaux, c’est-à-dire celui de toute la création et de l’être profond de l’ensemble des êtres vivants la composant : chacun devenait alors pour lui un livre ouvert révélant le secret intime de son être, permettant ainsi de déchiffrer tous les symboles et de percer les mystères de la création.

Cette histoire est une véritable épopée mystique qui retrace la quête d’oiseaux partant à la recherche de leur roi, le Sîmorgh. Partis par milliers, les oiseaux, qui typifient ici les pèlerins mystiques, voyagent durant de longues années dans des contrées à l’accès difficile. Beaucoup trouvent la mort au cours de leur pérégrination, dans des circonstances souvent dramatiques. A la fin de l’épopée [8], seuls trente oiseaux parviennent au terme de leur quête et peuvent contempler l’oiseau sublime. A ce moment précis et par un subtil jeu de mot, le Sîmorgh devient le miroir de ces sî-morgh ("trente oiseaux" en persan) qui découvrent en l’oiseau qu’ils cherchaient le secret profond de leur être. A ce moment-là, comme l’a finement analysé Henry Corbin,

"lorsqu’ils tournent le regard vers Sîmorgh, c’est bien Sîmorgh qu’ils voient. Lorsqu’ils se contemplent eux-mêmes, c’est encore Sî-morgh, trente oiseaux, qu’ils contemplent. Et lorsqu’ils regardent simultanément des deux côtés, Sîmorgh et Sî-morgh sont une seule et même réalité. Il y a bien là deux fois Sîmorgh, et pourtant Sîmorgh est unique. Identité dans la différence, différence dans l’identité".

On retrouve ici le concept d’آme du monde étant identique à ses membres tout en se manifestant à chacun d’eux de façon différente. La quête du Roi se confond alors avec celle de la totalité du soi, qui passe par la redécouverte de sa dimension spirituelle.

Ici encore, la connaissance du Sîmorgh permet de découvrir son moi spirituel et donc de se connaître soi-même : les sî-morgh réalisent qu’ils sont et font partie de l’éternel Sîmorgh. On y retrouve une constance de la mystique persane, où la quête du transcendant amène à la connaissance de soi et à la découverte du lien fondamental unissant la créature à son Créateur. A ce titre, Corbin effectue même un parallèle entre le dénouement de cette épopée mystique et la pensée de certains grands mystiques occidentaux comme Maître Eckhart qui, dans le même sens, affirmait que
"Le regard par lequel je Le connais, est le regard par lequel Il me connaît". Le motif central du miroir est de nouveau présent ; la contemplation du reflet de la divinité dans sa propre âme livrant le secret et donnant l’ultime clé d’accès à la cité intérieure de l’être.

Le Sîmorgh incarne ici le mystère de la divinité à la fois si lointaine et si proche, miroir de nos propres âmes, et que le pèlerin n’atteindra qu’après avoir triomphé de nombreuses épreuves. La transformation du Sîmorgh en "sî-morgh" confère à l’oiseau un nouveau sens mystique qui servira par la suite de base à des méditations innombrables au sein des
milieux gnostiques.

Le Sîmorgh, le Phénix et la tradition chrétienne
Le Sîmorgh a été maintes fois comparé à d’autres oiseaux fabuleux présents dans les cultes ou traditions de nombreuses civilisations tels que le Fenghuang chinois, le Zhar-ptitsa russe, le Ghoghnus arabe, ou le Homa persan. Cependant, c’est du Phénix, oiseau fabuleux doté d’une grande longévité et qui doit d’abord se consumer pour pouvoir ensuite renaître de ses cendres, qu’il a le plus été rapproché. A l’instar du Sîmorgh, il symbolise une nouvelle résurrection par la mort et a souvent été identifié à la colombe de l’Esprit saint, symbole de l’intelligence agente ou du guide intérieur. Même si ces deux créatures ne peuvent être totalement assimilées l’une à l’autre, la présence de traits communs rendent néanmoins possibles certaines comparaisons particulièrement enrichissantes pour le domaine de la
mystique comparée.

Le Phénix était déjà présent chez les Grecs ainsi qu’en ancienne Egypte où il existait sous le nom de Bénou, oiseau
mystérieux qui n’apparaissait que tous les cinq siècles aux hommes à l’occasion de sa mort et de sa résurrection à Héliopolis (ou "Cité du soleil"). Il symbolisait le soleil levant et était étroitement associé avec le Dieu du soleil Râ.

Dans les représentations qui en ont été faites en Europe durant le Moyen Age, il prend la forme d’une sorte
d’aigle au plumage rouge, (d’où son nom venant de "phénicée" qui, en grec, signifie pourpre) [10]. Selon les sources de cette époque, il vivrait jusqu’à 500 ou 1461 ans pour ensuite préparer un bûcher au sein duquel il s’immole pour renaître de ses cendres trois jours après sous la forme d’un jeune Phénix.

Il est mentionné dans l’Ancien Testament, notamment dans le livre de Job où il est écrit : "Je me disais alors : "Je mourrai dans mon nid comme l’oiseau Phénix, et revivrai longtemps. Je suis comme un arbre qui a le pied dans l’eau ; la
rosée de la nuit rafraîchit mes rameaux. Je pourrai retrouver un prestige tout neuf, et ma force d’agir comme un arcbien tendu"" (Job 29:18).

Dans la mystique chrétienne, le feu dans lequel il brûle pour renaître symbolise l’accès aux hautes connaissances permettant la régénération du corps et de l’âme. Il est en outre le seul oiseau à pouvoir regarder le soleil en face, c’est-à-dire à accéder aux hautes connaissances mystiques en libérant son âme de la mort dans ce feu de vie éternelle. Pour le christianisme, il symbolise donc la résurrection après la mort et fut parfois associé à celle du Christ. En outre, dans certains récits mystiques chrétiens, le Phénix symbolise l’âme ou l’être céleste de chacun se consumant pour renaître à son propre monde, symbolique rejoignant parfaitement celle des récits de Sohrawardî.

Il est également intéressant de souligner que dans le folklore juif, il est le seul animal à ne pas avoir rejoint Adam après que ce dernier ait été banni et exclu du Jardin d’Eden.

Dans le Parzifal de Wolfram von Eschenbach, grand poète épique allemand du XIIIe siècle, cette âme-Phénix se trouve irrésistiblement attirée par le Graal [11] - motif que nous retrouvons dans la mystique iranienne sous la forme de jâm-e
jam -, revêtant ici l’apparence d’une pierre, grâce à laquelle le Phénix réalise sa transformation physique et spirituelle : "C’est par la vertu de cette pierre que le Phénix se consume et devient cendres, mais de ces cendres renaît la vie. C’est grâce à cette pierre que le Phénix accomplit sa mue pour reparaître ensuite dans tout son éclat, aussi beau
que jamais."

L’idée d’une consomption comme prélude indispensable à l’accomplissement d’une seconde naissance spirituelle est récurrente chez de nombreux mystiques persans dont Jalâl el-Din Rûmi, et évoquée dans de nombreux textes religieux dont le célèbre hadith prophétique "mourez avant de mourir".

http://www.teheran.ir/spip.php?article242

Résumé de l'historie ici:
http://www.teheran.ir/spip.php?article1167

Contes pour grands enfants... Firebi10

"Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps".
"La conférence des oiseaux" de Jean-Claude Carrière.

Se voir dans tout ce qui est ?


Dernière édition par Myriam le Mer 4 Jan 2012 - 17:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyLun 21 Juin 2010 - 10:15

C'est assez complet ton TOPIC sur le SIMORGH......et même la COMPARAISON au PHOENIX....Merci ....

J'ai en effet lu le LANGAGE des OISEAUX..MAGNIFIQUE....et certains oiseaux dans la Vie Réelle me parlent effectivement, notamment quand je conduit et ou fait du vélo, (il me previennent à l'avance des dangers sur la route), mais je suis encore loin du ROI SALOMON qui les comprennaient tous...hahahahahahahhhahha

Le YI KING et le LANGAGE des OISEAUX étaient dans les bagages d'une de mes copines venues des USA...c'est grâce à Elle et aux livres qu'elle avait amener que je me suis OUVERT au DEVELOPPEMENT du MEILLEUR de MOI et que j'ai écrit mes YI KING http://yiking.hautetfort.com/

......Les femmes en gros ont toujours eut un grand rôle d'EVEIL et de PROTECTION à jouer dans ma Vie.......Ce sont toutes des PRINCESSES pour moi, même les FLEURS de TROTTOIRS......
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyLun 21 Juin 2010 - 16:21

le "langage des oiseaux" est bien plus subtil qu'un simple jeu de mots...perso je comprends surtout celui des oiseaux tout court...si les tous hommes savaient écouter la sophia...ce monde aurait une autre allure...je crois.
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyLun 21 Juin 2010 - 16:43

Myriam a écrit:
le "langage des oiseaux" est bien plus subtil qu'un simple jeu de mots...perso je comprends surtout celui des oiseaux tout court...si les tous hommes savaient écouter la sophia...ce monde aurait une autre allure...je crois.

Oui et si certaines femmes cessaient leurs exigences de Princesses, certains hommes pour ""pouvoir coucher"" n'auraient pas avant à leur construire des palais, à leur offrir des rivières de diamants, à leur décrocher la lune, à ou avoir des bagnoles de luxe et j'en passe....

Bref la """FAUTE""" de l'Homme à l'origine de l'Etat du Monde, est aussi un peu celle de la Femme......hahahahhahahha ahahahha ahhaaaaaaaa
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyJeu 24 Juin 2010 - 19:10

Toutes les femmes/hommes ne sont pas aussi exigents et savent vivre dans la simplicité, car il n'y a que l'Amour sous toutes ses formes qui peut véritablement nous rendre heureux...et nous le savons.
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyJeu 24 Juin 2010 - 20:18

Myriam a écrit:
Toutes les femmes/hommes ne sont pas aussi exigents et savent vivre dans la simplicité, car il n'y a que l'Amour sous toutes ses formes qui peut véritablement nous rendre heureux...et nous le savons.

Heureusement, mais ce n'est pas ainsi que la SOCIETE et les MERDIAS formatent les gens...et les gentes.....dès leurs plus jeune age les gosses sont littéralement bombardés de vanites....et bien souvent les parents les POUSSENT eux mêmes à la réussite matérielle d'extérieur, au détriment de leur REUSSITE INTERIEURE....Combien de parents n'aimeraient ils pas que leurs fils et ou leurs filles épousent des docteurs, des avocats, des stars du cinéma et ou du foot et j'en passe, plutot que des chomeurs ??? .....C'est ainsi que se fait une certaine AMBIANCE COLLECTIVE MALSAINE...et parfois que l'on entretien de nous mêmes, sans même nous en rendre compte.....

Combien de fois n'ai je pas été personnellement boulé parce que je n'ait pas d'argent en amour et dans la société et que je ne veux pas travailler comme tout le monde, je ne les compte même plus, .....
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyVen 25 Juin 2010 - 5:43

ce n'est pas le sujet, mais il y a plein de raisons de se faire bouler en amour...peut-être ne pas se mettre de schémas mentaux en têtes, par ex, je suis au chômage, aucune voudra de moi ! quand le coeur (si c'est bien lui) parle et si on l'écoute, les contingences sociales...sont dépassées me semble-t-il.
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyVen 25 Juin 2010 - 7:35

Myriam a écrit:
ce n'est pas le sujet, mais il y a plein de raisons de se faire bouler en amour...peut-être ne pas se mettre de schémas mentaux en têtes, par ex, je suis au chômage, aucune voudra de moi ! quand le coeur (si c'est bien lui) parle et si on l'écoute, les contingences sociales...sont dépassées me semble-t-il.

Parfois, mais pas dans la GRANDE MAJORITE.....mais tu as raison c'est po le sujet.....
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyDim 4 Sep 2011 - 7:16

"mourez avant de mourir"...voilà ce que nous raconte cette histoire:

http://turquoise26-terreetciel.blogspot.com/2011/07/simorgh-de-loiseau-legendaire-du.html

bon dimanche

flower
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MessageSujet: Re: Contes pour grands enfants...   Contes pour grands enfants... EmptyMer 4 Jan 2012 - 17:54

Un conte revisité...mais tout aussi joli et profond...

"La cigale et la Fourmi

La cigale chantait, car en vérité, telle était sa nature. A quoi bon vouloir être autrement qu’on est ? A quoi bon désirer faire autre chose que ce pour quoi on est fait ?

La fourmi écoutait la cigale, et trouvait son chant si beau qu’elle en conçut de la jalousie. Elle-même ne chantait jamais. Elle n’était pas faite pour ça, tout simplement. Mais elle ignorait pour quoi elle était faite.

Alors elle décida qu’elle était faite pour chanter, comme la cigale. Mais après de nombreux essais, elle s’aperçut qu’elle n’arrivait à rien, et que les sons qu’elle produisait étaient tout sauf mélodieux.

Elle alla trouver la cigale, et lui demanda de lui céder sa voix. Mais la cigale lui répondit que c’était impossible, car sa voix et elle n’étaient qu’un, et que donner sa voix eut été comme se donner elle-même. La fourmi repartit, déconfite.

Au lieu de chercher pour quoi elle était faite, elle imagina un moyen de voler la voix de la cigale. Elle se dit qu’il fallait pour ça que la cigale renonce à son talent et le lui donne elle-même. Et que si son talent et sa personne ne faisaient qu’un, alors il fallait qu’elle se donne en entier.

Elle chercha dans un vieux grimoire la façon d’appeler l’hiver. La méthode, en substance, disait ceci : « La peur de l’hiver appelle l’hiver. Il faut répandre la peur de l’hiver. Alors l’hiver accourt. »

La fourmi imagina la façon de réaliser son dessein. Elle commença à récolter plus de nourriture qu’elle n’en pouvait manger, et à la stocker dans ses caves. La voyant faire, les habitants de la région s’étonnèrent et s’enquirent auprès d’elle de la raison de son étrange comportement. Elle leur répondit laconiquement : « Et bien, on se sait jamais ce qui peut arriver… Je suis inquiète, alors je me prépare, au cas où… Mais chacun fait bien ce qu’il veut ! » Et elle retourna à sa méthodique besogne.

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. Et avec elle, l’angoisse de la pénurie. Chacun se mit à faire comme la fourmi, et peu à peu, le chant de la nature s’étouffa : tous ne pensaient plus qu’à se constituer des réserves au lieu d’exprimer leur talent. Bientôt, l’harmonie générale fit place à la sourde clameur de l’angoisse.

L’hiver, de bonne volonté, répondit naturellement à l’appel qu’on lui lançait avec autant de conviction et ne tarda point à montrer le bout de son nez. La cigale voyait bien que tout tournait mal, mais se refusait à alimenter cette folie ! Elle continua à chanter autant qu’elle le put. Mais il advint qu’un matin, le froid lui déroba une partie de sa voix.

La nourriture aussi, devenait introuvable. La pauvre bête songea : « Tous croient que l’hiver a volé la nourriture. Alors qu’en fait, il est simplement venu parce qu’il n’y a plus de nourriture, puisqu’ils l’ont toute enterrée dans leurs cachettes. La seule façon de faire savoir à l’hiver qu’il peut repartir est de faire résonner le chant de la nature. Mais le froid a cassé ma voix et, toute seule, mon chant n’est plus assez fort. Que puis-je faire ? Ma faim s’endurcit. Je ne veux pas qu’elle ferme mon cœur comme elle semble le faire un peu partout. Je vais aller trouver la fourmi et lui demander de reprendre la peur de l’hiver, qu’elle a si habilement répandue ! »

La fourmi la reçut sur le pas de sa porte, en ricanant d’un air satisfait. « Alors, on a faim ? On vient me proposer de me donner sa voix pour remplir son estomac ? ». La cigale protesta : « Nullement ! Je viens pour vous demander de rappeler la peur que vous avez répandue sur le pays. Elle sème la souffrance avec elle. Vous ne pouvez justifier le malheur d’autant d’êtres par une simple prétention personnelle ! »

La fourmi la toisa : « Ah non ? Vous croyez ? Et quel droit avez-vous de savoir chanter quand moi je ne le peux pas ? ».

« Ce n’est pas la même chose » reprit la cigale. « Lorsque je chante, je ne vous ôte rien, au contraire ! Je vous donne de la vie, du rythme, du courage. Croyez-vous que vous auriez aussi bien engrangé vos réserves cet été sans l’aide de mon chant ? Voyez-vous, toute la nature est ainsi faite : de pure harmonie, et de pure prodigalité. Le secret est simplement d’être soi-même authentique. Et cette authenticité, on ne peut pas la vendre ni la donner. Pourquoi n’avoir pas simplement cherché quel est votre talent ? Car vous avez forcément un talent naturel… »

La fourmi l’interrompit : « Très chère, vous pouvez bien argumenter tout votre saoul, cela ne servira à rien ! Je veux être chanteuse, c’est cela ma vérité à moi. C’est ma nature, je l’ai décidé ainsi ! Et à présent, vous n’avez plus rien à manger. Alors je vous propose ceci : vous me donnez votre voix et, en échange, je vous donnerai chaque jour un peu de nourriture. Qu’en dites-vous ? »

Tristement, la cigale lui répondit : « Puisqu’on ne peut ni vendre ni donner l’authenticité, vous ne seriez de toute façon pas satisfaite de la voix que vous recevriez en échange de cette nourriture. Et de mon côté, je ne peux me résoudre à galvauder mon talent dans une piètre imitation. De plus, cette nourriture que vous détenez est le produit d’une harmonie collective, le fruit de la nature contre laquelle vous péchez gravement. Je crains que votre proposition ne soit simplement qu’une chimère, mais vous refusez de le comprendre. Je n’ai pas d’espoir de vous convaincre de changer d’attitude, alors je vais repartir et chercher ailleurs la solution de tout ce malheur. »

La fourmi s’emporta : « Et bien qu’il en soit ainsi ! Le froid et la faim auront tôt fait de vous en apprendre d’avantage sur votre prétendue authenticité : au lieu de chanter, vous allez danser, maintenant ! Que pensez-vous de cela ? Si je ne peux chanter, vous ne le pourrez bientôt plus non plus et j’arrêterai de souffrir en entendant cette voix qui devrait être mienne ! Bon vent, et à jamais ! »

La cigale s’en retourna hardiment vers l’hiver. Elle résolut de chercher d’autres talents restés authentiques au sein de la tourmente, et de perpétuer envers et contre tout l’harmonie de la nature par le partage de la chaleur des coeurs. Et de fait, elle chante encore aujourd’hui…"

Sphinx

http://antahkarana.forumzen.com/t510-fiction-romanesque-et-realites-spirituelles

editer: j'ai modifié le titre du topic


en tout cas, restons ce que nous sommes, ce pour quoi nous sommes faits, et l'harmonie règnera...
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