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 qu'est-ce que "mourir"...à soi-même ?

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Myriam
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Myriam


Féminin Verseau Rat
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MessageSujet: qu'est-ce que "mourir"...à soi-même ?   qu'est-ce que "mourir"...à soi-même ? EmptySam 26 Mai 2012 - 16:19

ce sujet est souvent abordé en "spiritualité, mais des paroles souvent...on meurt et on naît chaque seconde...ça me semble juste...mais n'est-ce pas à partir du RIEN que tout ceci se créé et alors sommes-nous RIEN ?

quelques échanges à ce sujet:

"Bonjour Monko,
merci pour "l'enseignement".

lors d un entretien avec Éric Baret - il me dit ceci "vous avez maintenant compris, il ne vous reste qu'a mourir". ce que j'essaie de faire avec l'aide de la dévotion, introspection, qui suis-je, etc... et ceci avec les pensées, perceptions, sensations etc...et tout cela dans l'espace bienheureux.
"ma vie" est tranquille.

Cependant quelque chose résiste. en fait ça lâche pas,ça a beaucoup lâcher mais l'ego, l'individu est tenace.il m'est difficile de savoir ce que "je" dois faire , je veux dire par là;
- soit laisser la providence divine s'occuper de tout, laissez faire, mais en même temps mon esprit veux anticiper, se projeter - comme s'il y avait un espoir, une attente. Jean Klein disait une attente sans attendre. je n'écoute pas assez semble t-il ce qui résiste.

-soit j'hésite à prendre des décisions par moi-même car ma tranquillité serait troublée et ma culpabilité( c'est LUI qui fait tout, je ne fais rien) mise a l'épreuve.
il semble que je n'ai pas le bon mode d'emploi
peux être pouvez vous éclaircir?

avec mes remerciements
jean

Bonjour Jean;
Il y a pas mal de choses à discuter dans votre question...
D'abord, puisque vous parlez de "mourir", voici un petit texte que j'ai écrit récemment sur le sujet:

"On parle souvent de "mourir à soi-même". En fait, il convient mieux de voir et comprendre que nous ne cessons de naître, de se faufiler, de se percher à l'occasion d'une sensation, d'une perception, d'une pensée, d'imaginer le penseur, celui qui sent, ressent, perçoit... Et à partir de là, nous pensons devoir mourir à soi-même! Mais il n'y a jamais eu de soi-même, rien ni personne qui ne doive mourir ou disparaître.

Ce mouvement qui se crée à l'occasion de la sensation est la soif, qui a pour base l'ignorance, comme un nageur qui se ruerait à la surface de l'eau pour reprendre de l'air et qui oublierait qu'il était muni de bouteilles d'oxygène, et ferait des efforts inconsidérés.

Il n'y a au fond que tranquillité, personne derrière les sensations, les perceptions, les pensées, qui sont comme des bulles d'air dans l'atmosphère. Il n'y a ni à mourir, ni à naître."

Vous comprenez que de mon point de vue, le propos de Baret, qui a son sens poétiquement, peut aussi générer de la confusion, parce que seul quelque chose de "réel" peut être amené à désirer mourir, ce qui serait une stricte impossibilité puisque quelque chose de "réel", en soi, non lié à des conditions, donc à la naissance et la cessation, ne pourrait tout simplement pas disparaître. Donc, quoique vous essayiez de faire ou de ne pas faire en vue de mourir ne fait que vous maintenir en vie...

De la même manière, l'investigation "qui suis-je" est une investigation qui ne va pas assez loin, c'est la recherche d'un esprit qui ne remonte pas à la source, puisque dans son énoncé même, il y a l'idée qu'il y a bien un "je", ou un Soi pour être, ce qui est inexact, ou qui n'est pas l'ultime. A mon sens, la dévotion n'a pas plus d'effet (bien qu'elle puisse en avoir un jusqu'à un certain point), ce sont tous deux des "manières" qui ne remontent pas à la source.

Et puis se dévouer à qui ? Présupposez-vous qu'il y a un Dieu? Vous ne vous dévouez donc qu'à une idée, celle du je ! Et si vous avez la croyance qu'il n'y a pas de Dieu, vous vous dévouez aussi à l'idée du je!! Le mieux est d'être une île pour soi-même, et de prendre réellement toute la mesure de l'expérience directe des choses: qui est que tout est impermanent, c.a.d. que tout apparaît et disparaît, "ce qui perçoit" compris, que par conséquent rien n'est personnel, c.a.d. dépourvu de soi (et là je dis bien "tout", sans imaginer un Soi substantiel dégagé du corps et du monde, ce qui est un mouvement de l'esprit quasi-instinctif...), et que de ce fait, tout est insatisfaisant...

De même, vous "pensez" l'espace bienheureux, et en fait, il y a attachement, rien n'est véritablement déraciné, vous ne voyez pas que l'espace bienheureux n'est qu'une expérience qui va et vient, qque le désir veut le faire persister (et on se désole de ne pas s'y maintenir) qui apparaît et disparaît suivant des conditions, et la souffrance n'est pas déracinée.

Tout le problème n'est pas d'imaginer un Dieu éternel, un Soi substantiel, un espace de conscience infini, ou je ne sais encore, mais de voir vraiment les choses telles qu'elles sont. Voir l'enchaînement des pensées, des sensations, des impressions, des émotions, etc..., voir comment tout cela s'interconditionne (conscience comprise), voir que dans cet enchaînement, qui est parfaitement impersonnel, s'immisce la soif d'exister, ou de ne plus exister (le moi), elle-même liée à l'ignorance... Ce que je tente de dire ici, c'est l'énoncé d'une "production conditionnée" en l'absence totale de cause "première". Cette production conditionnée est un cercle et n'est autre que tout ce qui compose le corps-esprit (l'être, impermanent, donc, non substantiel); et lorsque nous voyons les choses telles qu'elles sont, nous voyons que dans cette production il n'y a pas la moindre trace d'un auteur, d'un spectateur séparé, de rien que l'on puisse définir comme soi, et qu'il n'y a rien non plus en-dehors. Imaginer un Dieu, un "Lui" n'est que l'effet de cette production conditionnée, une impression, qu'il convient de laisser passer.

Cela ne veut donc pas dire qu'il n'y a pas de "je" du tout! Cela veut dire qu'il est "vide", sans substance, impermanent, et donc strictement conventionnel. Vous n'êtes ni un je personnel, ni un Soi impersonnel; il y a cette production conditionnée qui est absolument vide d'un soi, et cela suffit! Nous avons donc à voir et comprendre, et s'il y a une chose à laquelle s'abandonner, c'est à cette compréhension, qui est l'ouverture de l'oeil de la sagesse.

Il n'y a donc ni d'acteur personnel ni d'acteur impersonnel "en soi", juste un enchaînement conditionné et vide.
Lorsque cette chaîne est vue comme elle est, vous commencez à sentir la grande Cessation, la libération. Vous commencez à sentir que "derrière", ou "sous" cela, il n'y a rien, et que cette chaîne est un peu le rien en action, que tout cela n'est qu'une activité totalement vide d'acteur, et de quoi que ce soit qui soit agi. Ce qui nous enchaînait est en fait totalement libre!...

Pour ma part, j'invite à voir que ces idées de conscience absolue, et d'ailleurs toute notion d'absolu nous lient complètement. Il est bien préférable d'être identifié au corps qu'à la conscience infinie, car ça devient vite indéracinable!

S'il y a une vérité ultime, il n'y a pas d'Être ultime.

Et la vérité ultime de la production conditionnée est qu'il n'y a RIEN qui ne soit produit, qui ne cesse, qui ne naisse ou qui ne meure. Les choses ne font que SEMBLER naître et mourir, c'est un mouvement vide, purement apparent, et qui a un relent d'immobilité.

Donc, nous voyons que mouvement et immobilité ne sont que des concepts qui ne rendent pas compte de la nature réelle des choses.

Nous nous trouvons naturellement libérés de l'existence, et de la non-existence, la "vie" s'écoule au milieu, lumineuse et tranquille, toute soif à ces propos nous quitte. Il n'y a nul départ, nulle part où arriver, il n'y a ni être ni non-être, ni je ni non-je.

C'est la voie du milieu... Alors le "je" n'est plus un problème, il est juste conventionnel, fonctionnel, purement plastique, apparition-disparition, et n'a pas plus de réalité qu'une flaque d'eau dans l'océan.
Il n'est rien qui ne doive mourir, puisque rien n'est jamais né...


http://nondualite.canalblog.com/archives/2012/05/25/24343747.html


échanges intéressants mais à chacun de voir...

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