Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 4 Mai 2011 - 6:04
« Lorsqu’on tombe amoureux l’autre apparaît toujours plein d’une vie débordante. Il est en effet l’incarnation de la vie dans l’instant de sa création, dans son élan, la voie vers ce que l’on a jamais été et que l’on aimerait être. L’aimé est donc toujours une force vitale libre, imprévisible, polymorphe. Il est comme un superbe animal sauvage, extraordinairement beau et extraordinairement vivant. Un animal dont la nature n’est pas d’être docile mais rebelle, n’est pas d’être fable mais fort. (…) L’aimé attire, plaît, justement parce qu’il est une force libre et libératrice, mais aussi imprévisible et redoutable. Voilà que le processus des « épreuves » qui conduisent à l’amour, celui des deux qui est le plus timoré impose à l’autre, comme épreuve, de multiples limites, de multiples petits renoncements tous destinés, au fond, à rendre l’autre docile, sûr et inoffensif.
Et l’autre, peu à peu, accepte tout cela. ? Il avait des amis, il renonce à sortir avec eux ; il voyageait, il reste à la maison ; il aimait sa profession, il la néglige pour se consacrer à l’aimé. Pour ne pas troubler l’aimé, insensiblement, il se dépouille de tout ce qui peut l’inquiéter. Il ne s’agit que de nombreux petits sacrifices, aucun d’eux n’est important, aucun d’eux ne franchit le point de non-retour.
Celui qui est amoureux abandonne volontiers, volontiers il change de comportement car il désire que celui qu’il aime soit heureux, il s’efforce de devenir ce que l’autre veut qu’il soit.
Peu à peu, il devient « domestique », disponible, toujours prêt, toujours reconnaissant. Ce faisant, la superbe bête sauvage se transforme en un animal domestique, la fleur tropicale, arrachée à son milieu, s’étiole dans le petit vase posé sur la fenêtre. Et l’autre, qui lui a imposé cette métamorphose car il voulait être rassuré, car il avait peur du nouveau, finit par ne plus trouver en lui ce qu’il avait cherché et découvert. La personne qui lui fait face n’est plus celle d’autrefois, celle dont il était amoureux justement parce qu’elle était différente et pleine de vie. Il lui a demandé de se modeler sur ses peurs et à présent il se trouve confronté au résultat de ses peurs, de son néant, et il ne l’aime plus. »
(Francesco Alberoni, « Le choc amoureux », p130/131, éd. POKET)
Où trouver ce livre : http://www.amazon.fr/choc-amoureux-Francesco-Alberoni/dp/2266050494
Un petit texte sur "lorsqu'on tombe amoureux", quelque-part cela a toujours été un frein pour moi, le côté amoureux transit, car l'Amour passe par le fait de rester soi-même, ne pas considérer l'autre comme un "dieu", mais comme un humain avec toutes ses faiblesses et c'est bien au-delà du simple fait d'être amoureux...où l'on déifie l'autre parfois. La vie ordinaire nous ramène bien vite à la réalité, et idéaliser l'autre le fait vite tomber de son pied piédestal...l'aimer sans vouloir le changer c'est plus difficile, et ne pas non plus dénaturer notre être intérieur pour lui plaire, de plus, qui sait si l'autre ne recherche pas justement ce qui est caché, au plus profond du soi, cette liberté d'être.
c'était une idée qui me traverse l'esprit à l'instant.
coeuracoeur Modérateur
Messages : 362 Date d'inscription : 16/03/2010 Age : 61 Localisation : AIN
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 4 Mai 2011 - 9:06
déjà "tomber amoureux" c'est pas top ...je préfèrerai "entrer en amour ... scott Peck dans son livre "le chemin le moins fréquenté" explique bien que c'est la partie enfant en soi qui tombe amoureux et que ce n'est pas l'amour...c'est le rêve de retrouver la fusion vécue dans le ventre de la mère ou de trouver enfin celui ou celle qui va nous aimer... Dans l'amour au contraire il n'y a qu'un désir celui d'aimer...ce qui veut dire aimer l'autre...bon Ok il faut d'abord être en amour avec soi. Et l'amour ne saurait enlever de la liberté ...tiens c'est donc un bon repère.
nuageblanc3 Prend racine
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 4 Mai 2011 - 19:44
Quel serait selon vous le critère du vrai amour (non de la fusion) en dehors de celui de la liberté ?
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 4 Mai 2011 - 20:13
Hé bien peut-être l'absence de critères justement ? Le véritable amour ne se définit pas, il s'expérimente, il se vit. Au mieux, le mental peut affirmer que cet amour est inconditionnel, et sans limite, mais cela reste des mots... En même temps, sans véritable amour, toile de fond de tout ce qui existe, pas d'expérimentation possible des formes dites "inférieurs" d'amour: besoin, sexe, manque, attachement, fusion éphémère, frustration... ect
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 5 Mai 2011 - 11:12
Oui, parler d'amour, ce n'est pas l'amour...
Comment savoir si la toile de fond de tout ce qui existe est réellement lié à l'Amour, qui peut prendre pour certains le nom d'énergie, de source ? je pense qu'en effet une force (d'amour) est présente dans tout ce qui est, bien souvent voilée par le mental. N'y a t-til pas que l'humain pour considérer parfois la vie comme un problème ? avec un petit vélo dans sa tête qui cogite sur chaque situation, qui elle, demande seulement d'être vécue sans arrière-pensées !
au niveau d'un couple, est-ce que la jalousie, la domination, la possession de l'autre, s'apparentent à de l'amour ? voir où il n'est pas peut déjà donner une piste. Mais il y a autant de définition de l'amour que de schémas mentaux en chacun de nous. alors il est bien rare pour moi d'être sûr que l'amour est présent ou pas dans telle ou telle situation. p'être vivre simplement en se disant que l'amour soustend tout ce qui est, et que ce sont nos visions limitées (l'égo) qui interprêtent là où il est ou pas.
et comme tu dis Christalain, je crois qu'il est bien souvent là, où on ne se pose aucune question, il EST. Les animaux, les enfants dont le mental est plus neutre se rapprochent de l'amour inconditionnel, encore une interprétation de ma part peut-être. Mais ils touchent un état de non jugement, sans analyse.
Je suppute malgrè tout, qu'il y a en fonction de notre ouverture (du coeur), de l'emprise du mental..., une manifestation plus ou moins harmonieuse de l'amour, notre monde extérieur reflétant l'état intérieur.
nuageblanc3 Prend racine
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 5 Mai 2011 - 16:10
Merci pour vos réponses! Et en effet, le petit vélo est mieux garage pour ce qui est de l'amour.
Invité Invité
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 5 Mai 2011 - 17:20
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 5 Mai 2011 - 19:03
J'adore!
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 5 Mai 2011 - 21:23
When we want to know what love is...
There is always someone to show us...
And this request is for ever a call to the divine love...
nuageblanc3 Prend racine
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Ven 6 Mai 2011 - 5:44
J'ai bien aimé le message!
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Ven 6 Mai 2011 - 18:57
"L’amour se donne lui-même en abondance, comme une fleur donne son parfum." K
coeuracoeur Modérateur
Messages : 362 Date d'inscription : 16/03/2010 Age : 61 Localisation : AIN
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 7:56
Peux t on montrer à l'autre ce que l'amour est ? N'est ce pas plutôt un processus intérieur bati sur un autre processus intérieur d'amour de soi ? reconnecter en soi à l'amour. Puisque nous sommes Amour...
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 8:21
Oui Coeuracoeur, cela se passe entre Soi et Soi bien sûr...l'autre est le déclencheur dont nous avons besoin pour nous connaitre nous même en notre essence...
Comme l'explique UCEM, c'est par la relation à ton frère, ta soeur...que tu connaitra le divin...
Mais nous ne sommes en relation qu'avec nous-même en effet...
Cela parait être une dichotomie mais ce n'en est pas une lorsque nous comprenons que nous et l'autre, c'est la même chose...
Coeuracoeur...show me what love is...
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 9:34
Encore quelques mots pour tenter d'indiquer que les mots de ce monde sont impuissant à exprimer vraiment ce qu'est l'amour... histoire de faire la transition avec le post de Sandrine :
Un Cours en miracles - LEÇON 127 - Il n'est d'amour que celui de Dieu.
Peut-être penses-tu que différentes sortes d'amour sont possibles. Peut-être penses-tu qu'il y a une sorte d'amour pour ceci, une sorte pour cela; une façon d'aimer l'un, une autre façon d'en aimer encore un autre. L'amour est un. Il n'a pas de parties séparées et pas de degrés; pas de sortes ni de niveaux, pas de divergences et pas de distinctions. Il est pareil à soi-même, inchangé d'un bout à l'autre. Il ne change jamais selon la personne ou la circonstance. C'est le Coeur de Dieu et aussi de Son Fils.
La signification de l'amour est obscure à quiconque pense que l'amour peut changer. Il ne voit pas qu'un amour changeant doit être impossible. Et il pense ainsi qu'il peut aimer à certains moments et haïr à d'autres moments. Il pense aussi que l'amour peut être accordé à l'un, et pourtant rester soi-même bien qu'il soit refusé à d'autres. Croire ces choses à propos de l'amour, c'est ne pas le comprendre. S'il pouvait faire de telles distinctions, il faudrait qu'il juge entre le juste et le pécheur, et qu'il perçoive le Fils de Dieu en parties séparées.
L'amour ne peut pas juger. Étant lui-même un, il voit tout ne faisant qu'un. Sa signification réside dans l'unité. Et elle doit échapper à l'esprit qui pense qu'il est partial ou en parties. Il n'est d'amour que celui de Dieu, et tout l'amour est Sien. Il n'est pas d'autre principe qui gouverne là où l'amour n'est pas. L'amour est une loi sans opposé. Son entièreté est la puissance qui tient toutes choses en une, le lien entre le Père et le Fils qui garde les Deux à jamais les mêmes.
Aucun cours dont le but est de t'enseigner à te souvenir de ce que tu es réellement ne pourrait manquer d'insister sur le fait qu'il ne peut jamais y avoir de différence entre ce que tu es réellement et ce qu'est l'amour. La signification de l'amour est la tienne, partagée par Dieu Lui-même. Car ce que tu es est ce qu'Il est. Il n'est d'amour que le Sien, et ce qu'Il est, est tout ce qui est. Il n'y a pas de limite qui Lui soit imposée; ainsi tu es illimité toi aussi.
Aucune des lois auxquelles le monde obéit ne peut t'aider à saisir la signification de l'amour. Ce que le monde croit a été fait pour cacher la signification de l'amour et la garder sombre et secrète. Il n'est pas un principe que le monde soutient qui ne viole la vérité de ce qu'est l'amour et de ce que tu es toi aussi. Ne cherche pas dans le monde pour trouver ton Soi. L'amour ne se trouve pas dans les ténèbres et dans la mort. Or il est parfaitement apparent aux yeux qui voient et aux oreilles qui entendent la Voix de l'amour.
nuageblanc3 Prend racine
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 9:44
Je suis d'accord, mais pour ce qui est de la relation amoureuse, on ne peut la vivre avec n'importe qui quand même! Croyez-vous en l'âme soeur?
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 10:07
Bonjour Nuage blanc, La relation amoureuse "humaine" et "classique", bien sur, on ne peut pas la vivre avec n'importe qui puisqu'elle est basée sur des attirances (physiques le plus souvent, quoi qu'on en dise). Mais la relation amoureuse divine existe de fait entre tous, et peut la vivre entre tous dans la mesure de notre capacité à enlever nos barrières mentales, nos croyances et programations... Bien, sur, ce n'est pas facile, c'est le chemin d'une vie entière (ou même des centaines)... celui de l'humain devenant Christ... Pour ce qui est de l'âme soeur, mon avis rejoint celui-ci:
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 10:36
Je suis d'accord avec ce texte pour ce qui est de l'amour-fusion mais je pense que vouloir une relation amoureuse n'est pas qu'un échapatoire à la solitude, c'est aussi que partager sa vie avec quelqu'un est plus riche et c'est aussi un bon miroir pour soi-même si on a le désir d'évoluer.
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 16:46
Ce qui est mis en évidence dans ce texte, c'est le danger de chercher à tout prix l'âme soeur sans se rendre compte que l'on cherche à combler un manque. Bien sur, toute relation est enrichissante et fait évoluer, mais il n'est pas nécessaire de "tomber" amoureux pour cela. Et surtout, il ne s'agit pas de fuir les relations amoureuses, mais de rester lucide sur les mécanismes qui rentrent en jeu afin d'éviter des lendemains qui déchantent. Et cela est affaire d'expérience, pas de théorie...
nuageblanc3 Prend racine
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Sam 7 Mai 2011 - 16:51
Oui, je connais le processus de l'idéalisation et en effet après on tombe de haut!
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Dim 8 Mai 2011 - 19:58
merci de vos échanges très riches.
Guy Corneau a écrit aussi des choses très justes à ce sujet dans :
"N'y a-t'il pas d'amour heureux ?"
"Qu'il est difficile d'aimer", chante Gilles Vigneault. En effet, rien de plus difficile que l'amour, rien de plus complexe que la vie à deux.
Les relations parents-enfants conditionnent directement nos choix affectifs et viennent se répéter sur le terrain amoureux. Ainsi, le silence d'un père peut produire " une femme qui aime trop " ou l'excès de sollicitude maternelle fabriquer des hommes qui ont peur d'aimer. Lorsque ces deux-là se rencontrent, c'est le couple impossible, l'impasse.
Alors, n'y a-t-il pas d'amour heureux ? Si, répond Guy Corneau, mais à condition d'accepter que les conflits soient autant d'occasions de prendre conscience de nos blessures et d'en guérir. Tel, est l'enjeu de l'amour : pour parvenir à "être unis en continuant d'être deux individus à part entière, être deux sans cesser d'être unis", chaque être doit d'abord construire sa propre individualité sur des bases solides.
L'amour est une alchimie complexe qui ne peut "prendre" que lorsque chacun a conquis une véritable intimité, avec soi-même."
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 4:35
Citation :
Et surtout, il ne s'agit pas de fuir les relations amoureuses, mais de rester lucide sur les mécanismes qui rentrent en jeu afin d'éviter des lendemains qui déchantent. Et cela est affaire d'expérience, pas de théorie...
tout à fait Christalain, d'ailleurs, le mécanisme est peu contrôlable, juste prendre conscience que la passion amoureuse est bien souvent qu'une période et qu' il faut savoir aimer la femme squelette (du conte inuit de Clarissa Pinkola Esté), celle qui se met à nue, pour être aimée pour elle-même, et non pas pour incarner la femme idéale: http://www.egostracisme.com/conte2.htm
ce conte explique assez bien aussi le pouvoir de guérison de la relation, et parfois une fois guérie, elle n'a plus lieu d'être...des relations qui seraient plus karmiques.
J'ai retenu cette idée concernant les textes que tu a mis sur ton blog, l'amour c'est vouloir le bonheur de l'autre et non pas attendre qu'il nous apporte quelque-chose...car cela finit par créer des dépendances affectives, un vrai poison pour la relation, et qui finit par faire fuir l'autre...
et tout Ok sur le fait, qu'à travers les relations amoureuses ou autres, on cherche à fuir notre solitude, d'ailleurs à force de la fuir, on ne la connait même-pas, elle n'est pourtant pas si "méchante" que ça, au contraire. Et la vivre peut la rendre moins "dramatique" qu'il y paraît, et permettre de se re-trouver...
Angeline Jeune pousse
Messages : 29 Date d'inscription : 10/03/2011 Age : 62 Localisation : Géovreisset (Ain)
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 11:26
Un extrait du livre de Deepak Chopra "Le chemin vers l'Amour" qui explique bien ce qui se passe en nous quand nous tombons amoureux :
"L'Amour nous replonge dans notre personnalité, il fouille dans ces recoins obscurs où nous enfouissons cette image négative de nous-mêmes. Et tomber amoureux signifie pénétrer dans ces recoins obscurs. Le véritable Amour est plus "dangereux" que la plupart des gens ne sont prêts à l'admettre. C'est comme se retrouver nu dans un endroit public. Si le fait de tomber amoureux impliquait clairement de pénétrer dans les recoins obscurs de notre âme, personne ne prendrait ce risque. Mais d'un autre côté, aimer profondément un être suppose de s'ouvrir complètement à lui et de libérer son cœur. La présence de l'esprit rend donc ce risque acceptable.
L'esprit est notre véritable "moi", au-delà de toutes les divisions du bien et du mal, désirable et indésirable, aimable ou non aimable. L'Amour met cette réalité à vif, et c'est pourquoi tomber amoureux est un état béni. Beaucoup d'être ne connaîtront pas d'autre illumination dans toute leur existence.
Les caractéristiques de l'Amour-passion sont bien connues. D'abord on éprouve une formidable ouverture émotionnelle, une libération. On a l'impression que tout l'être se fond avec celui de l'être aimé, on partage les mêmes sentiments, les mêmes goûts, on respire presque d'un même souffle. L'effet secondaire de cet afflux de plaisir est de calmer les soucis et l'anxiété. Toutes nos inquiétudes sur des sujets triviaux comme l'argent, la carrière et le sort de l'humanité sont effacées par l'engouement qui s'est emparé de nous. Même si vous n'avez aucune culture spirituelle, en tombant amoureux, vous éprouvez cette jubilation de l'âme. Comme le dit le grand poète Rumi : "Quand l'Amour a effleuré pour la première fois les lèvres de l'être humain, il s'est mis à chanter."
Cette bénédiction que nous éprouvons en tombant amoureux vient de l'esprit, mais celle-ci est bloquée par l'ego. L'ego protège votre image de vous-même. Il crée ces recoins obscurs, bien compartimentés où vous avez enfoui tous les aspects de vous que vous n'aimez pas.
L'Amour est un flux et ces cloisons crées par l'ego l'empêchent de circuler librement.
En langage métaphysique, ce problème est celui de la dualité. En séparant le bien du mal nous soulignons le fait que certains aspects de notre personnalité ne sont pas aimables, sinon pourquoi les dissimulerions nous ? Nous nous transformons en "profils". Notre profil semble ne renfermer que des aspects bons et estimables de nous mais si une autre personne se hasarde à nous aimer, elle découvre bientôt tous les autres aspects de notre personnalité et nombre d'entre eux ne sont pas si séduisants.
Une des plus cruelles conséquences de la dualité est de tenir l'Amour à distance. "Etre ouvert" est assimilé à "être faible". "Etre fermé" est assimilé à "être fort".
Nous croyons tous en une dualité qui induit la perception que les êtres sont séparés. Nous avons des corps séparés, des esprits séparés, des mémoires et des cultures différentes et cette séparation est le fondement de toute notre existence. Mais une part de nous déteste vivre séparée, elle déteste la peur, la solitude, le soupçon et l'aliénation qu'accompagne cet isolement total. Cette part réclame l'Amour pour résoudre sa douleur. Si seulement on pouvait trouver quelqu'un qui nous aime, peut-être cette séparation s'effacerait-elle... Tout au fond de leur cœur, la plupart des gens ressentent les tiraillements de la séparation. Mais croyez vous vraiment que cet être parfait dont vous rêvez vous attend quelque part dans le monde ? Cette utopie a beau être la plus répandue, la réalité ne cesse de la contredire parce que la personne qui vous attend est toujours un reflet de vous-même !
Nous cherchons tous une source d'Amour qui brisera notre solitude et comblera le manque que nous ressentons au fond de nous et c'est exactement ce qui arrive quand nous tombons amoureux. Par exemple, la plupart des hommes ressentent un manque de tendresse, tendresse qu'ils espèrent trouver chez une femme. La plupart des femmes ressentent un manque de force, force qu'elles espèrent trouver chez un homme. Quel que soit le besoin, la personne qui le comble devient une source d'Amour. La question devient alors la suivante : Comment maintenir cet état de choses ? La personne qui correspond à nos besoins peut-elle durablement nous donner le sentiment que nous sommes aimés, que nous sommes aimables ? Je ne le crois pas ! Trop de vérités honteuses sont cachées au fond de nous. Le travail de guérison est trop considérable. Donc, au bout d'un moment, la source extérieure perd de sa force, elle cesse d'agir et certaines vérités commencent à poindre :
On ne peut jamais recevoir plus d'Amour qu'on est prêt à en recevoir. On ne peut donner plus d'Amour qu'on n'en a en soi. L'Amour que nous renvoie l'autre puise sa source dans notre propre cœur.
Avant cela nous n'avons pas résolu la séparation, nous l'avons seulement masquée !
Alors, nous pouvons continuer à chercher l'Amour ici ou là, au hasard, nous pouvons nous contenter de ce que nous avons, nous pouvons chercher des satisfactions ailleurs que dans l'Amour, mais nous pouvons aussi être totalement honnêtes avec nous-mêmes et renoncer à chercher au dehors.
En tant que guérisseur, l'Amour ne connait pas de limites, mais il faut accepter d'y engager tout son être. C'est la condition nécessaire pour que le baume de l'Amour agisse. En réalité, nous sommes à la foi le don et celui qui nous donne. La dualité est et a toujours été une illusion.
Personne ne t'attend ! Il n'y a que toi et l'Amour que tu te portes à toi-même. En esprit, tu es uni à toutes les autres âmes et le seul but de la séparation pour toi est de rejoindre cette unité.
C'est pourquoi, l'Amour est une bénédiction. S'il est l'ultime réalité, comme les grands maîtres nous l'ont appris, alors la moindre ébauche de communication est un geste d'Amour. Percer le mur de la séparation, que ce soit avec l'être aimé, un ami, des parents, ou un étranger, c'est agir au nom de l'Amour, que nous en prenions conscience ou non.
L'Amour n'a pas besoin de foi parce que la séparation est une illusion. C'est notre croyance en la séparation qui réclame la foi. L'Amour est réel, nous l'éprouvons, nous le cultivons, nous apprenons en aimant, nous comptons sur l'Amour. Laissons tomber la foi, cessons de souhaiter et d'espérer, appliquons nos efforts à ce qui est réel ! La dualité est si inconsistante qu'elle peut se désagréger à tout moment. Notre imagination nous fait croire que l'Amour est séparé de nous. En fait il n'y a rien d'autre que lui, une fois que nous sommes prêts à l'accepter.
L'Amour est l'unique bénédiction !"
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 13:40
Citation :
il faut savoir aimer la femme squelette
(private joke)
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 16:59
Citation :
Citation: il faut savoir aimer la femme squelette
message reçu... mais il y a "un os" si je puis dire, car dans dans ce cas, la femme devient "assexuée", et ça donne pas trop envie..; Au "fond", tant qu'à être dans le monde des "formes", autant qu'elles soient agréables....
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 17:15
Dans cette belle histoire de la femme scquelette (qui ne le reste pas très longtemps ), c'est l'amour qui peu à peu lui redonne chair...la nourri, mais le pécheur a dû dépasser ses peurs en la voyant ainsi au départ ! l'amour étant parfois une forme de guérison de la blessure intérieure, même si c'est à chacun de travailler sur soi.
c'est drôle, car quand j'y pense je fus très scquelettique jusqu'à l'âge de 20 ans, puis, l'amour m'a nourri (entre autre )...cette histoire me parle beaucoup.
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 17:48
Jolie histoire Myriam!
Merci...
Et oui...au-delà des apparences, il parait qu'on est "Tous Des Anges..."
Seul l'amour nous permet d'en prendre conscience...rien d'autre...
https://www.youtube.com/watch?v=mffzbxL6SwM
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 18:52
Citation :
au-delà des apparences, il parait qu'on est "Tous Des Anges..."
Je suis tout à fait d'accord... Mais alors il faudra m'expliquer pourquoi, si les apparences sont sans importance, on représente toujours les anges sous des formes très avantageuses, dignes des catalogues de mode... En apparence, on semble mépriser la "beauté superficielle", mais on ne peut pas s'empêcher de l'utiliser, même pour représenter les "pur esprits"... Vous avez dit dichotomie ?
A quand les anges représentés ainsi... aussi ?
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 18:59
ben en voilà des formes!
BISOUS
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 10 Mai 2011 - 19:14
A L'ORIGINE, VOUS ETES DES ANGES
Message de la Terre transmis par Pamela Kribbe
Enfants humains chéris,
Je suis la voix de la Terre. Je vous connais depuis toujours. Je ressens et reconnais chacun de vos pas. Au plus intime, nous sommes un. Il y a une seule conscience qui nous enveloppe. Cette conscience est majestueuse et indicible. C'est l'esprit de Dieu. Elle est à la fois mystérieuse et très familière. Dans la main de cette Conscience créatrice, se déploie le jeu de notre relation. Ensemble, nous jouons un jeu, nous sommes partenaires d'une relation qui a évolué avec le temps. Cette relation est désormais prête pour la transformation. Nous entrons dans une ère nouvelle. Mais je vais d'abord vous en dire plus sur les débuts de notre coopération. Ils sont peut-être différents de ce à quoi vous vous attendiez.
Lors de notre première rencontre, vous n'étiez pas encore humains. Vous ne possédiez pas de corps physique. Vous n'étiez pas incarnés sur Terre. Vous étiez des anges. Et pas n'importe quels anges ! Vous apparteniez à une famille d'anges qui avait l'intention d'initier une nouvelle aventure dans le cosmos. En quoi consistait cette aventure ? En termes très simples, je dirais que dans le cosmos, il existe une loi d'attraction des semblables. Par exemple, après la mort sur Terre, l'on est automatiquement attiré dans une zone du monde spirituel qui reflète son état de conscience. L'entourage est un reflet direct de ce que l'on ressent à l'intérieur de soi. Il y a une unité entre l'intérieur et l'extérieur. Dans le monde spirituel, il existe des sphères de lumière et des sphères de relative obscurité. Ces sphères sont séparées. Ce n'est pas le cas sur Terre, du moins en apparence. Sur Terre, de nombreux types de conscience différents sont présents ensemble et interagissent. Il y a une grande diversité et la Terre est comme un immense creuset de sphères de conscience différentes.
Même ici, chacun crée sa réalité par son état de conscience intérieur. Cependant, c'est là quelque chose que l'on comprend peu à peu, au cours d'une quête spirituelle profonde. Au début, l'on est très distrait sur Terre par un monde extérieur qui ne semble pas du tout être créé par son propre esprit. Au contraire, l'on semble être le produit de cette réalité plutôt que son créateur. Dans le monde spirituel, l'unité entre intérieur et extérieur est simplement acquise, concrète et palpable. Sur Terre, cela nécessite une conscience très évoluée pour réaliser cette unité et en prendre responsibilité en tant que créateur.
Sur Terre, une expérimentation spéciale a lieu. Lorsque que l'on est ici sous une forme physique, chacun est revêtu d'un voile pour oublier sa propre puissance créatrice divine. Il y demeure jusqu'à ce qu'il s'éveille et voit qu'il est Dieu au coeur de son être. Alors le voile tombe et il reconnaît aussi la profonde unité sous-jacente qui imprègne toutes les créatures vivant sur Terre. Le processus d'éveil y est intense et l'existence même de la Terre donne une puissante impulsion évolutive au monde spirituel tout entier. Spécialement dans le monde spirituel, il peut y avoir un manque de dynamisme et de changement, et en fait, une stagnation dans la croissance s'est produite parce que les sphères sont séparées de façon très nette. Le changement, l'évolution, la croissance, prennent place lorsque l'on rencontre et se confronte avec l'altérité. Par « rencontrer l'altérité », je ne veux pas dire avoir une conversation polie avec elle, mais plonger en elle, réellement. L'on apprend et grandit de diverses formes de conscience non en les étudiant « d'en-haut », mais en les « devenant ». C'est exactement ce qui arrive lorsque l'on plonge dans l'incarnation sur Terre. L'on fait un plongeon en profondeur et en l'incarnant ici, l'on se connecte à diverses sphères de conscience. C'est ainsi que l'on forge un pont entre des sphères d'existence qui autrement ne seraient pas entrées en contact.
Être humain signifie être un pont entre des sphères de conscience très variées. En forgeant ce pont réside l'espoir d'une expansion de conscience dans toutes les sphères du monde spirituel. Même la sphère la plus évoluée du monde spirituel gagne une impulsion de croissance et de renouveau à partir de l'expérimentation sur Terre. Les humains sont capables d'explorer les extrêmes de la lumière et de l'obscurité et finalement de reconnaître l'unité derrière toutes formes et apparences. Lorsque les humains atteignent cette conscience de l'unité en eux, ils deviennent des créateurs conscients sur Terre et leur présence a un effet de transformation et de guérison sur toutes les créatures vivantes qu'ils rencontrent.
Créer la conscience de l'unité est le but de votre aventure sur Terre. J'ai commencé ce récit en mentionnant qu'au début de notre coopération, vous n'étiez pas des humains mais des anges. Votre conscience ne s'était pas encore attachée à une forme matérielle et vous vous sentiez fortement connectés aux anges autour de vous, vos frères et soeurs. Le lien entre vous était si fort que vous viviez l'expérience d'être comme les cellules d'un seul organisme. Vous pouviez oeuvrer pour le bien commun, de façon non-égoïste, évidente, étant d'un même esprit et d'un même coeur. À un certain moment, vous avez entendu un appel en provenance de la Terre. Vous étiez invités à embarquer pour un voyage avec cette planète. Et pourquoi vous ? Pour faire court : vous étiez les audacieux parmi les anges. Vous étiez sans peurs, passionnés et, oui, quelque peu frondeurs et obstinés. Il a été dit que vous avez été bannis du paradis à cause de votre désir de connaissance et de votre obstination. et, oui, vous étiez bien curieux et aussi un peu indisciplinés. Mais c'était précisément ce que c'était supposé être !
Pensiez-vous que Dieu faisait une erreur en vous créant ? Non bien sûr, Dieu savait exactement ce qu'Il/Elle faisait, et soit dit en passant, Dieu ne juge pas facilement quelque chose comme « mauvais » ou « coupable ». Dieu est parfaitement capable de vivre avec vos « péchés ». C'est vous qui en souffrez le plus.
Bien qu'il soit compréhensible que vous puissiez regretter vos actes en tant qu'humains, il n'est pas sage d'en subir le fardeau indéfiniment. À cet égard, vous avez beaucoup souffert de vos religions qui ont fortement mis l'accent sur la culpabilité et la punition. Dieu est bien plus tendre et miséricordieux que vous ne pourriez jamais le croire. Vous êtes pardonnés avant même d'avoir enfreint la loi. Dieu de tout son coeur vous accorde l'espace de faire des erreurs. Elle/Il préfère vous voir regarder vos erreurs avec équanimité plutôt que vous fustiger. Toutes ces « erreurs » sont des étapes dans le voyage intérieur, ce voyage au cours duquel vous parvenez à vous connaître pleinement. Ce voyage n'a nul besoin d'être rectiligne, il est fait pour être en ligne courbe. Sans cette ligne courbe, pas d'expérience et sans expérience, pas d'éveil. Il vous faut d'abord vous perdre afin d'être capable de revenir à la maison consciemment. Vous avez assumé pleinement cette expérience d' « être perdus », par une passion et une obstination que Dieu Lui/Elle-même a plantées dans votre coeur. Mais je m'écarte un peu de mon sujet...en parlant de la ligne courbe !
En réponse à l'appel de la Terre, vous êtes venus. Vous êtes entrés dans ma dimension et avez trouvé une planète riche en végétation, avec de vertes forêts, des océans infinis et un embryon de royaume animal. Vous avez été émus par la beauté et la richesse de la vie à ma surface. Vous vous êtes sentis invités à participer à cette vie, à l'inspirer et à la nourrir de l'énergie angélique dont vous disposiez. J'ai été heureuse de votre arrivée. Vous étiez mes bergers, vous m'avez aidée à prendre soin de la vie et même à implanter des graines de changement et d'innovation dans les formes de vie existantes. Comment avez-vous fait cela ? Vous étiez si proches de la Source de puissance créatrice que vous aviez des facultés magiques, comme nous dirions aujourd'hui. Vous vous êtes permis d'imaginer de nouvelles formes passionnantes, et ces fictions se sont développées en graines spirituelles qui se sont attachées à des formes de vie déjà existantes. Vous avez imprégné la vie d'idées neuves. C'est ainsi que l'évolution biologique s'est faite. Toutes les formes de vie sont nées de l'Esprit. Les formes physiques, matérielles, sont la manifestation de forces spirituelles. L'esprit est beaucoup plus fort que vous ne le supposez. Vous avez été éduqués dans un cadre mental matérialiste, qui vous dit que le physique - tel que le décrit la science physique – est le fondement de la réalité. En fait, c'est le contraire qui est vrai. L'esprit n'est pas le produit de la matière dénuée d'âme. Toute matière est imprégnée d'une conscience créatrice qui la soutient.
Accompagnez votre imagination un instant. Souvenez-vous de qui vous étiez en ces temps anciens. C'est possible ! Votre âme est ouverte, illimitée et ne connaît ni l'espace, ni le temps. Imaginez que vous flottez au-dessus des océans et des forêts dans un corps éthérique très raffiné. Vous êtes fascinés par la beauté que vous voyez, par l'aventure qui va avoir lieu ici. Voyez-vous comme des êtres angéliques guidés par la joie et la passion. Vous vous sentez aussi libre que peut l'être un enfant qui peut faire tout ce qu'il veut. Imaginez maintenant que vous rassemblez vos énergies pour exprimer ce sentiment de joie et de respect pour la vie en une fleur merveilleuse. Permettez à une image de fleur que vous aimez particulièrement de se former. Voyez ses couleurs, et ressentez-les de l'intérieur. Écoutez le rire de la fleur s'élever de son coeur, tinter comme de petites clochettes – c'est comme une musique pour votre âme. À présent, transmettez-moi cette image, à moi, la Terre. Imaginez-la tomber en mon sein et être nourrie par les énergies physiques et éthériques qui aident cette graine spirituelle à prendre forme matérielle. C'est ce que vous avez fait en ces temps anciens. Vous vous êtes laissés emporter par le flot de votre inspiration et m'en avez imprégnée. Et j'ai été réceptive. Moi, la conscience présente en cette sphère matérielle, je voulais être imprégnée et absorber vos formes-pensées.
C'est de ce temps que datent notre partenariat et notre coopération. C'est pourquoi vous pouvez être si émus par la beauté de la nature et l'innocence des formes de vie non-humaines. Non seulement vous êtes touchés par leur beauté physique mais cela vous rappelle aussi la connexion ancienne qui existe entre vous et la vie sur Terre ainsi que le rôle joyeux que vous y avez joué un jour. Vous y avez participé à la création de nombreuses formes de vie. Vous, en tant qu'anges, avez été les parents spirituels de la vie sur Terre. Telles sont l'étendue et la profondeur de votre puissance créatrice.
Pendant ce temps dont je parle, il y avait aussi des énergies sombres présentes dans l'univers, qui ont été fascinées par cette floraison de la conscience sur Terre. Les énergies sombres ne sont rien d'autre que des énergies qui ne sont pas encore conscientes de leur nature divine et croient par conséquent qu'elles ont besoin de quelque chose d'extérieur à elles pour être entières et complètes. Ces énergies sombres voulaient se nourrir de la vie sur Terre, qui rayonnait de vitalité et de force vitale. En réaction à leur intrusion, vous avez voulu protéger la vie. Vos émotions ressemblaient davantage à celles de parents qui veulent protéger leurs enfants du danger. Pour rencontrer et affronter les intrus, il vous a fallu densifier vos corps et vivre dans une dimension plus dense, moins fine et moins subtile que la sphère des anges. Essentiellement, l'intrusion de l'énergie sombre a allumé en vous une étincelle de passion et d'esprit guerrier, qui vous a entraînés plus profond dans la matière. L'étape suivante a été de renoncer à votre existence angélique et de prendre le chemin de l'incarnation.
Avec cette étape, vous avez en un sens perdu votre innocence. Juste avant de franchir cette étape, il y a eu un instant d'hésitation où vous avez réalisé qu'en devenant plus matériels, vous étiez sur le point de perdre quelque chose de très précieux. Vous alliez perdre vos ailes d'anges, qui symbolisent le fait d'être libre du temps et de l'espace, libre de la naissance et de la mort, libre de la peur et de l'illusion. Il y avait cependant quelque chose qui vous attirait dans l'aventure de l'incarnation. Vous étiez, comme je vous l'ai déjà dit, des anges passionnés et audacieux. Et c'était bien ainsi. En apparence, votre voyage a mal tourné lorsque vous avez renoncé à être des anges et que vous vous êtes engagés dans un combat contre les forces sombres. Vous avez été mêlés à divers conflits et guerres pendant un temps très, très long. D'autre part, ce plongeon dans la profondeur a permis à vos énergies angéliques de se répandre jusqu'aux confins de l'univers. Votre énergie angélique est une part de vous inaliénable, et qui, même si elle est voilée de façon temporaire, ne peut jamais vous être retirée.
Vos premiers corps mortels n'étaient pas faits de matière physique, telle que vous la connaissez sur Terre. Ils étaient beaucoup moins denses et moins compacts. Ils étaient invisibles à l'oeil humain. Votre conscience n'était pas aussi focalisée qu'elle ne l'est maintenant. Vous entriez et sortiez encore aisément de vos formes physiques et faisiez l'expérience de la réalité de façon assez similaire à celle de votre état de rêve actuel. Vous étiez moins conscients de vous-mêmes en tant qu'identité séparée, votre « je-ité », en opposition au monde extérieur. À présent, vous êtes très attachés à votre forme physique. Beaucoup d'entre vous pensent que vous êtes cette forme et que vous allez périr avec ce corps physique. Dans vos toutes premières incarnations, ce n'était pas encore le cas et vous étiez bien plus libres d'aller et venir à votre gré et de faire ce qui vous plaisait. Néanmoins, vous ressentiez une certaine confusion. Bien que vous ayez été guidés par l'intention de lutter pour la lumière et protéger la vie, il vous fallait aussi gérer à présent des émotions sombres telles que la peur, la désolation et le doute. Dès que vous avez commencé à combattre quelqu'un ou quelque chose, il était inévitable que vous absorbiez en partie les vibrations de votre adversaire. S'il n'en avait pas été ainsi, il n'y aurait pas eu de terrain commun où démarrer la bataille et vous auriez simplement lâché prise de l'autre complètement.
En tant qu'anges, vous aviez en fait uniquement des sentiments nobles et élevés. Il y avait de la joie, de l'enthousiasme et un fort sentiment de communion. Lorsque vous êtes descendus sur le chemin de l'incarnation, un corps émotionnel s'est formé autour de votre âme. Ce corps énergétique contient des réponses émotionnelles qui surgissent lorsque vous ne percevez pas la réalité du point de vue de l'unité et la connexion. Les sentiments des anges ont leur siège dans le coeur. Les émotions dont vous faites l'expérience en étant incarnés sont reliées aux trois centres d'énergie inférieurs ou chakras, qui dans votre corps sont situés autour de l'estomac, du ventre et du coccyx. Ces trois chakras forment l'échelle de l'incarnation : à travers eux, vous troquez l'expérience de l'unité pour celle de la dualité. C'est aussi à travers eux que vous gravissez l'échelle et vous élevez de la dualité à l'unité. Votre corps émotionnel représente l'obstacle majeur à la paix intérieure et à la libération, parce qu'il contient de la peur, de la tristesse et de la colère. Cependant, la voie vers le haut, vers la libération et l'illumination, passe par le corps émotionnel et non le long ou autour de lui. Nous en reparlerons.
À mesure que votre corps émotionnel devenait plus lourd et plus dense, et que vous perdiez trace de vos origines, la possibilité de vous incarner en humains s'est présentée. Entre-temps, vous étiez devenus des âmes grandes voyageuses, vous aviez acquis de l'expérience à la fois dans les aspects lumineux et sombres de la vie. Les énergies de la dualité avaient pris de l'emprise sur vous, ce qui signifie que vous avez longtemps cru aux illusions qu'elles créent. Si vous vivez dans la dualité, vous croyez au fond de vous que vous êtes seuls, effrayés et impuissants, et que vous avez besoin de quelque chose d'extérieur à vous pour vous protéger, vous nourrir et vous reconnaître. À partir de cette notion, vous commencez à exercer votre pouvoir sur les autres et à cacher votre vulnérabilité. Ou bien, il est possible que vous deveniez trop vulnérables et laissiez votre pouvoir à un autre qui veut se nourrir de votre énergie vitale. Que vous soyez offenseur ou victime dans ce jeu, l'erreur fondamentale que vous faites est que vous pensez ne pas pouvoir faire l'expérience de la totalité en vous-mêmes. Il y a un trou que vous voulez combler, soit en étant le chef, soit en étant l'esclave. Ce jeu est très douloureux, comme beaucoup d'entre vous l'ont expérimenté. En ce passé lointain, il y a eu un moment où vous avez pris conscience de cela avec force. Il y a eu alors un changement. Vous aviez fait l'expérience des deux extrêmes du jeu, et vous saviez qu'il n'y a aucune solution réelle en aucun d'eux.
Vous saviez que quelque chose devait changer, mais vous ne saviez comment. Vous vous étiez éloignés de la liberté originelle et de la joie de l'ange en vous. Mais votre corps émotionnel gardait encore une mémoire, une nostalgie du foyer. Vous saviez qu'il existait quelque chose vers lequel vous vouliez revenir, un Foyer, un état de l'être qui vous semblait être paradisiaque. Votre corps émotionnel s'est alors embarqué sur un nouveau chemin. Ayant exploré les extrêmes de la dualité, il a commencé à se tourner vers l'intérieur. Ce changement de conscience a créé l'impulsion de vous incarner sur Terre en humains.
À ce point, l'être humain y existait déjà en tant que forme biologique. Mais lorsque vous êtes entrés dans cette forme de vie, vous lui avez ajouté quelque chose, qui a rendu l'être humain moins animal, et plus conscient de soi. La biologie humaine est reliée au royaume animal, mais l'être humain a été forgé par des énergies qui ne sont pas seulement nées de l'évolution naturelle sur la Terre. Ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est la faculté de conscience de soi. Par cette faculté, les êtres humains sont capables de transformer leur corps émotionnel et de répandre l'énergie du coeur consciemment sur Terre. Alors que les règnes non-humains de la nature rayonnent la joie et la communion des anges de façon inconsciente, c'est la mission de l'humanité de la transformer en une énergie consciente.
En vous incarnant en êtres humains, tels qu'ils existaient alors sur Terre, vous avez ajouté quelque chose à leur développement, et cet ajout a été sujet à controverse. D'une part, la conscience de soi est porteuse d'une grande promesse, d'autre part, elle peut vous faire dévier. En devenant des êtres humains, vous espériez vous reconnecter avec toute vie sur Terre et être le gentil créateur et gardien que vous aviez été autrefois. Être humain est une réalité riche et compliquée. De nombreux aspects de la réalité sont réunis en l'être humain : vous êtes en partie animal, plante et minéral, en partie un être cosmique avec une longue histoire galactique. Les êtres humains sont obscurité et lumière, vaincus et sauveurs, cause de souffrance et de destruction et en même temps, messagers d'espoir, d'amour et de puissance créatrice. En l'être humain, convergent de nombreuses énergies dans l'espoir de reconnexion et de coopération. La conscience de l'homme détient la faculté de mettre en contact des sphères d'existence très divergentes et de réinitier la notion d'unité sous-jacente. À cause de cette faculté à réaliser ce bel idéal, l'humanité a la permission de commettre de graves erreurs. Le but peut encore être atteint. Tout espoir n'est pas encore perdu.
En ce moment, l'espoir se lève comme jamais auparavant. De grands changements se produisent dans la conscience collective de l'humanité. Je viens juste d'évoquer un moment de votre passé où vous avez en fait réalisé que votre salut ne pouvait venir du jeu consistant à voler de l'énergie, ou à vous en départir, que la solution est de trouver la totalité en soi. Cette compréhension commence maintenant à germer dans la conscience de l'humanité. Ce n'est qu'une graine, pas encore une plante. Mais un changement est à portée de main et quelque chose s'éveille dans le coeur de l'humanité. Le coeur est la force de connexion entre les différentes sphères de conscience représentées en l'homme, à la fois terrestres, galactiques et cosmiques. L'appel à la paix et à la fraternité résonne à présent dans toutes ces sphères et cet appel collectif crée une vague d'énergie qui me submerge, moi la Terre.
Si vous vous sentez touché par mes paroles, et que vous vous y reconnaissez, vous êtes l'un de ceux qui ont déclenché cet appel du coeur. Vous avez envie de contribuer à la transformation de la conscience sur Terre. Je vous accueille et souhaite vous assister. Je vous raconte cette longue histoire pour que vous soyez conscients de qui vous êtes en réalité : un ange au coeur de votre être. Votre conscience de soi grandissante m'aide. Si vous vous souvenez de qui vous êtes, nous pouvons à nouveau être partenaires.
Je vois votre aspiration. Je perçois votre nostalgie. Je vous vois tendre vers la joie et l'insouciance qui vous sont si familières d'une part, si lointaines et distantes d'autre part. Il est temps à présent de revenir à qui vous êtes. Il est temps de gravir cette échelle et d'embrasser votre corps émotionnel de tout votre coeur. Entourez votre chagrin, votre impression de lourdeur, votre tristesse, de la conscience angélique de douceur et de compassion qui vous est naturelle. Vous avez la capacité de vous guérir vous-mêmes.
Vous devenez à présent des anges capables de maintenir votre lumière dans les sphères de réalité les plus denses. Vous devenez des créateurs conscients, qui ont appris à se manifester à la fois dans des sphères de lumière et d'obscurité, sans se perdre en elles. Vous êtes porteurs d'une graine de conscience qui est transformatrice pour votre environnement. Vous devenez des enseignants spirituels. Un enseignant spirituel n'est pas quelqu'un qui descend des sphères les plus hautes pour expliquer à l'ignorant de quoi la vie est faite. Un vrai enseignant est passé lui-même par l'obscurité et vous tend la main, non d'en-haut mais à partir d'un sentiment d'unité intérieure ressentie en profondeur.
L'aventure que vous avez un jour entreprise en tant qu'anges créateurs approche de sa fin. Spécialement dans cet ultime chapitre de votre voyage, vous êtes invités à vous remettre en contact avec moi, la forme de vie sur laquelle votre expérimentation a pris place. Permettez-vous de voyager en imagination, redevenez les rêveurs et les visionnaires que vous avez été. Possédez la grandeur de ce qui veut se manifester à travers vous sur Terre. Redevenez les anges qui, avec grâce, se confient à la magie de la vie, laissez-vous guider par ce qui vous donne de la joie et de l'inspiration. L'ange en vous ne veut rien de plus que devenir pleinement humain. En vous sentant un avec l'ange en vous, vous amenez un morceau de ciel sur la Terre.
Copyright Pamela Kribbe, 2011
Traduction de l'anglais :Christelle Schoettel
Source: http://www.jeshua.net/fr/
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 7:44
La dépendance n'est pas de l'amour...
"Croire que la dépendance est de l'amour, voilà un autre malentendu très courant auquel les psychothérapeutes sont confrontés quotidiennement. L'un de ses effets les plus spectaculaires apparaît chez l'individu qui menace ou tente de se suicider, ou qui fait de la dépression à la suite du rejet ou de la séparation d'un amant ou d'un époux. Une telle personne dira: - Je ne peux pas vivre sans mon mari (ma femme, mon amie), je l'aime tellement! Et je réponds: - Vous faites erreur, vous ne l'aimez pas. - Mais, reprend-elle en colère, je viens de vous dire que je ne pouvais pas vivre sans lui (elle, etc.).
Alors j'essaie d'expliquer: - Ce que vous décrivez, c'est du parasitisme, pas de l'amour. Lorsqu'on a besoin d'un autre individu pour survivre, on est un parasite de cet individu. Il n'y a pas de liberté dans votre relation. Il s'agit de besoin plutôt que d'amour. L'amour est un choix délibéré. Deux personnes ne s'aiment vraiment que lorsqu'elles sont capables de vivre l'une sans l'autre mais choisissent de vivre ensemble."
Source: PECK, Scott. Extrait de Le chemin le moins fréquenté, Éditions Signa, 1987
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 11:00
Citation :
Deux personnes ne s'aiment vraiment que lorsqu'elles sont capables de vivre l'une sans l'autre mais choisissent de vivre ensemble.
Angeline Jeune pousse
Messages : 29 Date d'inscription : 10/03/2011 Age : 62 Localisation : Géovreisset (Ain)
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 11:55
En fait il faut prendre conscience que l'autre ne nous complète pas, donc ne nous est pas nécessaire même si on est bien avec lui et que la vie nous semble plus belle en sa compagnie. Il ne peut nous compléter parce que nous sommes déjà des êtres complets et nous avons tout en nous pour être heureux sans conditions. l'autre est juste un supplément et non un complément ! Je sais c'est facile à comprendre pour l'intellect mais très difficile à mettre en œuvre. Il y a le conditionnement, les peurs, tout ce qui nous fait penser que l'on a besoin des autres et de tas de choses pour être vraiment heureux et c'est ce sentiment qui nous rend dépendant. Mais prendre conscience de ce qui se passe en nous, c'est déjà un grand pas.
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 16:01
Citation :
Deux personnes ne s'aiment vraiment que lorsqu'elles sont capables de vivre l'une sans l'autre mais choisissent de vivre ensemble.
Private joke, encore ?
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 19:06
Citation :
Private joke, encore ?
non pas spécialement!
cette phrase résonne simplement de façon juste pour moi (c'est ce que je ressens)...voilà...
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 19:37
Citation :
non pas spécialement!
Et bien en ce qui me concerne, cette phrase, dans sa 2ème partie en tout cas, ne résonne pas juste. Pourquoi 2 personnes qui s'aiment doivent à tout prix vivre ensembles ? Voila une définition bien restrictive de l'amour, basée trop souvent (pas toujours, soyons optimiste), sur les bons vieux conditionnements humains eux même issus de la peur: besoin de securité affective, de garanties, de planification, d'attachement, de contrôle. Vivre ensemble n'est ni bien ni mal, c'est un choix humain respectable, mais n'est en aucun cas une preuve d'amour véritable et inconditionnelle. Si c'était le cas, il y aurait beaucoups plus d'amour dans le monde. Mais bien sur, j'accepte et honore TA vérité...
Sandrine Résident
Messages : 439 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 52 Localisation : Annecy
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 19:51
On est bien d'accord...pour moi, cela se fait naturellement...il n'y a pas de "A TOUT PRIX" qui tienne...deux personnes qui s'aiment ont à un moment donné envie de vivre ensemble ou pas...tout est parfait...cela est simple lorsqu'elles ont toutes deux envie de OUI ou toutes deux envie de NON...c'est plus compliqué lorsque l'une a envie de OUI et l'autre a envie de NON...
maintenant la définition de l'amour que tu donnes ici n'est pas lié au fait d'habiter ensemble ou pas...cet amour là peut se vivre tout autant en habitant chacun de son côté...comme "l'autre" amour (le vrai) peut se vivre tout autant en habitant avec l'autre (qu'en n'habitant pas avec)...
après, chacun doit suivre ce que son coeur lui dicte...il n'y a pas de règles...et chacun est mieux à même de savoir ce qui lui convient ou pas...
quand l'amour est vraiment réellement là, on peut être enfermé dans un schéma apparemment classique DANS LA FORME et être tout à fait dans LE MONDE REEL dans le fond...
coeuracoeur Modérateur
Messages : 362 Date d'inscription : 16/03/2010 Age : 61 Localisation : AIN
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 11 Mai 2011 - 20:14
je crois que la citation voulait juste dire "qu'être bien seul" est nécessaire pour être bien à 2. bien sûr qu'on peut aimer en ne vivant pas ensemble mais on peut se demander pourquoi ne pas vivre ensemble...si c'est parce qu'on ne va pas pouvoir supporter l'autre dans le quotidien çà peut questionner... oui si les 2 sont ok pour la solution retenue pas de prob mais vous me faites sourire tous les 2 smile
nuageblanc3 Prend racine
Messages : 69 Date d'inscription : 13/01/2011 Age : 50 Localisation : ANNECY
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 12 Mai 2011 - 4:59
Ne pas vouloir vivre ensemble peut être dans certains cas un refus de s'engager ou sinon de la routine. Le mieux serait peut-être d'habiter à côté!
Christalain Modérateur
Messages : 151 Date d'inscription : 11/11/2009 Age : 56 Localisation : Ici
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 12 Mai 2011 - 10:29
Citation :
mais vous me faites sourire tous les 2
On peut savoir ce qui te fait sourire Coeuracoeur ?
Citation :
Le mieux serait peut-être d'habiter à côté!
C'est une solution en effet. J'en connais qui l'ont adopté et ça fonctionne bien. De toutes façons, il n'y a aucune règle en matière de relation, chacun fait comme il le sent... et le bon sens conseille simplement de privilégier un partenaire qui le sent de la même manière...
Plume Admin
Messages : 703 Date d'inscription : 31/10/2009 Age : 57 Localisation : In the Universe
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 12 Mai 2011 - 21:40
La distance a t-elle de l'importance... perso je ne le pense pas. Je pense que quand il y amour et que les deux personnes vivent ensemble, c'est parce qu'elles l'ont choisi, l'amour n'oblige à rien. L'amour est d'esprit à esprit, pas de corps à corps... En tout cas je vous ai tous lus avec plaisir... ressourcement agréable... Merci pour vos échanges et partages, Vous Êtes des Anges
karen Habitué du lieu
Messages : 128 Date d'inscription : 09/11/2009 Age : 75 Localisation : près de Vienne Isère
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mar 31 Mai 2011 - 7:57
D'accord avec Coeurcoeur : tomber amoureux !!! Pfff... une chute... mais dans quoi ??? je préfère être en amour avec.
Angeline a écrit :
Citation :
l'autre est juste un supplément et non un complément !
Ben, je n'adhère ni au supplément (un peu trop note de resto !) ni au complément (alimentaire !!) Et le juste qui est totalement restrictif !!!!!
De toutes les façons, pour aimer vraiment, cela n'est possible que lorsque l'on s'aime totalement et inconditionnellement . Perso, je n'y suis pas encore !
Nous avons abordé ce sujet entre amis, très récemment, (n'est-ce pas?)et il en est ressorti qu'en cette dimension , personne ou très peu d'êtres sont capables d'aimer de la façon inconditionnelle à laquelle nous aspirons tous.
Ensuite, il me semble qu'aimer c'est aussi être capable de dire non à ce qui ne nous remplit pas. Ensemble, pas ensemble : ce sont des notions conventionnelles de notre culture. L'amour véritable se limite t'il à cela ?
Voilà donc un sujet inépuisable. Et on n'a pas abordé le sujet de l'amour entre flammes jumelles qui se sont reconnues, et communiquent, (mail et tél) mais ne se connaissent pas dans la matière !!! Croyez moi, quel bel apprentissage du détachement, de la non-attente , etc...
Tendresse particulière à mes amis , frères et soeurs chéris
Je nous aime
Karen
sitael Jeune pousse
Messages : 17 Date d'inscription : 01/11/2009 Age : 59 Localisation : Près de Vienne en Isère
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Jeu 9 Juin 2011 - 12:36
nuageblanc3 a écrit:
Je suis d'accord avec ce texte pour ce qui est de l'amour-fusion mais je pense que vouloir une relation amoureuse n'est pas qu'un échapatoire à la solitude, c'est aussi que partager sa vie avec quelqu'un est plus riche et c'est aussi un bon miroir pour soi-même si on a le désir d'évoluer.
Merci, c'est tout à fait ça...
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
j'ai bien compris la notion d'archétype travers le livre de Guy Corneau, "N'y a-t'il pas d'amour heureux ?", il reprend les classiques de la psychanalyse...mais d'une manière synthétique et simple...
L'archétype, représenté par l'anaima pour la femme et l'animus pour l'homme sont au départ des compagnons intérieurs, des sortes de projections de notre idéal masculin ou féminin selon notre sexe...et il se manifeste à l'extérieur, par nos rencontres. alors nous sommes attirés par ceux qui sont censés ressembler le plus à ces projections, il ressemblent à notre parents du sexes opposés, surtout si on n'a pas réglé et dépassé tout le passif psychologique avec nos parents, chose pas évidente puisque le plus souvent inconscient, et on répète des scénarios...pour comprendre et dissoudre certains shémas...
lorsqu'on cherche à changer l'autre, c'est notre anima ou animus qui est à l'oeuvre, et il y a alors tant d'écart entre l'idéal recherché et notre partenaire, que la relation se termine en rupture, bien souvent...enfin c'est ce que j'ai compris, et la vie le montre, qu'en acceptant l'autre tel qu'il est, c'est se rapprocher du véritable amour...et lâcher son idéal, son prince chamant ou sa princesse...de quand on était enfant
mais à l'intéreur de chacun une part du sexe opposé est présente, et si on ne la développe pas de manière consciente dans notre vie, alors elle viendra à notre rencontre à travers une personne du sexe opposé. Un homme qui refoule sa part féminine (tel que la douceur, la compassion...) risque de tomber d'un amour fou pour une femme qui incarne ses "qualités"...afin qu'il apprenne à les développer en lui...mais il risque de passer son temps à chercher cette part manquante, qui pourtant pourrait être développée en lui, et alors dépasser ce besoin de complémentarité...pas si facile, tout ceci se fait de manière inconsciente...et pour la femme, idem, cherche les qualités tel que l'action, la force, la créativité...si souvent refoulées dasn notre société par tant de femme ! (qu'on finit avec des hommes très ambitieux, sûrs d'eux, machos...) par manque d'affirmation de nous-même
en fait, j'ai parfois l'impression que nous sommes les marionnettes, aussi lontemps qu'on ne regarde pas en soi et ses relations de manière consciente...certes tout ceci nous fait travailler sur nous, mais je me demande si une relation peut être entièrement détachée de tous aspects psychologiques inconscients et liés à notre passé ? une relation décntaminée et d'un amour vrai.
enfin, voici ce que j'ai saisi en vrac, mais c'est résumé...et pas très clair peut-être...ne pas généraliser certes, mais regarder déjà en soi, ses relations...
VOIR, VOIR, VOIR...
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Sujet: Re: Lorsqu'on tombe amoureux... Mer 20 Juin 2012 - 6:33
Les métamorphoses de l’échelle amoureuse Entretien avec Jean-Yves Leloup, par Patrice van Eersel
Dans le fouillis de nos sentiments, Jean-Yves Leloup distingue l’amour du bébé, qui “mange” sa mère, de l’érotisme, qui donne des ailes à la gourmandise. mais Éros reste rivé au manque. Il se sublime en philantropie et, plus tard, en don inconditionnel : l’Agapé. Deux phrases donnent le ton de cet entretien avec un prêtre orthodoxe fort peu conformiste : “Un vrai mariage est une alliance entre deux confiances, deux libertés” ; et “Jésus a une préférence pour Jean, mais il aime autant Judas. Être fidèle à ses préférences n’exclut personne”
Nouvelles Clés : Le problème, quand on parle d’amour en français, c’est que nous utilisons le même mot pour aimer une femme, aimer Dieu, aimer les framboises, aimer un pays ou aimer un chien. Est-ce une pauvreté de notre langage ou parle-t-on bien de la même “chose” ?
Jean-Yves Leloup : Les philosophes distinguent traditionnellement toute une échelle d’états qui vont du pathos, l’amour passion qui vous enchaîne, jusqu’à l’agapé, l’amour inconditionnel qui ne demande rien en échange. Personnellement, j’ai tendance à penser qu’il s’agit de différents degrés d’une même force de vie qui, en s’élevant, prend des visages différents, mais toujours en obéissant à la même loi : tu deviens ce que tu aimes. Si vous aimez l’argent, vous devenez vénalité. Si vous aimez Dieu, vous élevez votre âme. Il est des amours qui élèvent, d’autres qui rabaissent.
Dans la pensée juive, l’être humain ne devient entier que dans sa relation avec l’autre.
La Genèse dit : “Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme, homme et femme. Il les créa.” Ce qui est “à l’image de Dieu”, ce n’est pas l’homme ou la femme, c’est leur relation.
Le désir de connaître Dieu passe par la relation entre l’homme et la femme, par la rencontre de l’autre.
L’histoire du christianisme place cette rencontre comme un chemin décisif vers Dieu. D’où l’importance des Évangiles apocryphes, celui de Marie, ou celui de Philippe : on y voit Jésus en relation avec une femme, Myriam de Magdala. Cette rencontre est aussi l’image de Dieu. C’est la capacité de rencontrer une altérité. On sait que l’humain est androgyne, il pourrait être heureux tout seul. Mais si l’on revient au texte biblique émerge une anthropologie où “il n’est pas bon que l’homme soit heureux seul” (lotov en hébreu).
Pour ceux qui aiment le côté cabaliste, au niveau de la lettre : Adam, avant de recontrer Ève, se dit Adam et la somme de ses lettres correspond au mot “quoi” ; après sa rencontre avec Ève, son nom devient Aadam, et la somme des lettres donne “qui”. Comme si, pour passer de l’état d’objet à celui de sujet, il fallait passer par la relation avec l’autre. À ce moment-là, comme dans l’Évangile de Philippe, le mot amour devient le mot alliance. Une alliance entre deux libertés, entre deux sujets qui s’inclinent l’un devant l’autre. On n’est plus dans un registre de complémentarité. L’autre n’est pas là pour combler le manque. Ce sont deux sujets. Et dans la relation entre ces deux libertés se révèle quelque chose de divin. Ce n’est pas un amour de dépendance, ni un amour de séduction, c’est une alliance qui porte du fruit. Le fruit peut être un enfant, mais aussi une œuvre - ou bien le plaisir ! -, mais dans tous les cas, c’est une façon de mettre Dieu au monde. Au cœur de la relation elle-même se révèle quelque chose de l’être de Dieu.
Si vous voulez aller plus loin, cet “être de Dieu” se révèle comme trinité. La trinité veut dire que Dieu est relation d’amour : ce n’est pas le un, ce n’est pas le deux, c’est le trois, le chiffre de l’alliance, la révélation de ce que peut être Dieu. C’est pour cela que les grands monothéistes, tels Hallaj ou Rûmî, disent : “Dieu est un, comme l’Amour, l’Amant et l’Aimé sont un.”
La relation elle-même est un dévoilement du Dieu-un, qui est à la fois un et trine.
Le Dieu-Relation. C’est la révélation de celui qui est entre les deux. Du troisième...
N. C. : On peut imaginer de nombreuses relations d’amour, par exemple celle d’un parent pour son enfant, ou celle qui relie deux amis, mais est-ce entre un homme et une femme que cela atteint son apogée ?
J.-Y. L. : Oui, il y a là quelque chose d’autre. Il ne s’agit pas d’aimer son enfant comme on aime son mari ou sa femme, on serait dans l’inceste. En grec, ce n’est pas le même mot. L’amour que j’ai pour mon père, ou ma mère, ou mon fils, ou ma fille, n’est pas celui que j’ai pour ma femme, ou pour mon chien, ou pour Dieu. C’est bien le même amour, mais chaque relation est une qualité propre, qu’il ne s’agit pas de mélanger aux autres. Quelquefois, il y a là confusion.
N. C. : Dans Aimer malgré tout (Entretiens avec Marie de Solemme, éditions Dervy), vous parlez de la métamorphose des qualités de l’amour les unes dans les autres. Tout commence par la pornéia, l’amour du bébé, qui “dévore” le sein de sa mère. Puis l’amour nourriture s’allège en amour érotique, qui donne des ailes à la gourmandise infantile, lui évitant de s’alourdir en voracité. Mais éros, malgré ses ailes, vit encore dans le manque. Alors vient l’amour philanthropique, philia, qui est plein, apaisé, et relie les vrais amis dans un partage égal. Mais cela ne s’arrête pas là : philia elle-même quitte le plan de la simple amitié pour s’élèver encore plus haut, là où règne l’amour inconditionnel, l’agapé...
J.-Y. L. : La pornéia est charmante chez un nourrisson “gourmand de sa mère” ; elle est laide chez un homme de cinquante ans, vieux bébé qui cherche à se nourrir de l’autre pour exister - heureusement qu’il a cette pulsion, qui le maintient en vie, mais à partir d’un certain âge il est dommage d’en rester là, à “consommer” l’autre et à le consummer, au lieu de communier. Le chemin consiste à passer de la consommation à un amour qui communique, la philia ; puis de là, à un amour qui communie, l’agapé. Aujourd’hui, on développe beaucoup la communication, mais pas beaucoup la communion.
N. C. : Pourquoi éros reste-t-il dans le manque ?
J.-Y. L. : Éros est un jeune dieu, dommage qu’on en fasse parfois un vieux cochon ! C’est le désir ailé, c’est l’amour du beau - où l’on rejoint ces mystiques qui, dans la femme, peuvent découvrir Dieu. C’est l’amour platonicien qui, à travers un beau corps, trouve l’idée qui le structure et, au-delà de l’idée, la beauté pure. C’est la démarche érotique, qui est déjà une contemplation.
Mais eros est le fils de pénia, c’est-à-dire du manque. Éros est toujours dans le manque. C’est toujours la soif qui cherche son eau vive, le vase qui voudrait être rempli, comblé. Un Éros bien orienté est quelque chose de magnifique, mais lui-même n’est pas source. C’est la différence avec l’agapé. Dans nos amours il y a souvent beaucoup de soif, mais pas beaucoup de fontaines qui débordent ! L’agapé, c’est quand on ne cherche plus l’amour, mais qu’on est capable de le donner, pour rien, gratuitement.
N. C. : Qu’est-ce qui rend possibles les métamorphoses des états de l’amour ?
J.-Y. L. : Lorsque l’enfant a été bien nourri, sa Pornéia satisfaite peut lui permettre de rencontrer l’autre au-delà de sa faim, par une communication, une parole. Quand on a sereinement parlé avec quelqu’un, qu’il y a eu de la philia, de l’amitié, un échange, on peut aller au-delà, pour s’approcher d’une pure présence commune. Et là, on devient capable d’amour gratuit, comme dans l’enseignement du Christ, qui dit : Agapé te aléios. C’est-à-dire : Aimez-vous les uns les autres (comme je vous ai aimés). Il ne dit pas : Soyez amoureux les uns des autres... Ce n’est pas le mot éros. Il ne dit même pas : Soyez amis. C’est important, parce qu’on ne peut pas être l’ami de son ennemi. Un ennemi est un ennemi, mais on peut l’aimer - en tant qu’ennemi, nuance importante. Il ne nous est jamais demandé de devenir l’ami de nos ennemis, ni d’être amoureux des gens qui nous font du mal. Quand Saint Jean dit “Dieu est amour”, il utilise le mot agapé - la capacité d’entrer en relation avec l’autre de façon légère, gratuite, en respectant sa liberté, comme la vie le respecte. C’est à ce niveau-là que l’on peut aimer son ennemi : il a le droit d’exister. Mais devenir son ami (a fortiori son amoureux) peut s’avérer impossible, parce que l’échange avec lui n’existe pas, il reste enfermé dans sa haine. Mais l’agapé accepte que l’autre ne nous aime pas. C’est un autre mot pour dire liberté intérieure. C’est aimer, comme l’émeraude est verte.
N. C. : Il y a là quelque chose de bouddhique !
J.-Y. L. : C’est l’amour comme état d’être. Or, il ne faut pas opposer les deux : la spécificité des traditions sémitiques, c’est d’apporter l’amour comme alliance, c’est- à-dire comme rencontre de deux états d’être. C’est peut-être la différence entre la bonté et l’amour. On peut développer en nous un état de bonté, comme le soleil rayonne... Mais ce n’est pas encore la relation. Il ne s’agit pas simplement d’être un soleil, mais de rencontrer un autre soleil ! (rire) et de faire quelque chose ensemble. L’autre existe dans son altérité, il n’est pas seulement l’occasion pour moi d’aimer.
N. C. : Et comment mieux différencier amour et amitié ? En disant qu’on peut avoir beaucoup d’amis mais un seul amour ?
J.-Y. L. : Être fidèle à quelqu’un, c’est être à son égard dans une relation d’amour plus grande que nos instincts et nos impulsions, qui ne sont pas du tout fidèles. Si notre amour se situe au niveau de l’amitié, il peut respecter la parole donnée et se montrer fidèle à... je dirais à une préférence. C’est une question importante. Quand je regarde Jésus, je vois qu’il aime tous les êtres, mais il a des préférences. Pour moi, c’est le signe qu’il était vraiment humain : le propre de l’amour humain est d’avoir des préférences. Cela ne signifie pas qu’il aime plus Jean que Judas. Mais il préfère Jean. La préférence relie les êtres sur la même longueur d’onde, le même accord. Jésus aime autant Marthe que Marie-Madeleine, simplement il a un accord particulier avec la seconde. L’amour, c’est être fidèle à ses préférences. Mais cela n’exclut pas les autres. Le fait que Jésus aime Marie-Madeleine ne l’empêche pas d’aimer les autres femmes, mais différemment. Quand on aime vraiment quelqu’un, c’est toujours d’une manière unique, irremplaçable. “Parce que c’était toi, parce que c’était moi.” Cela ne signifie pas qu’on n’aimera plus jamais personne, mais qu’on n’aimera plus jamais personne de cette façon-là.
N. C. : Nous vivons une époque très turbulente, sur ce plan-là aussi, avec une sorte d’écartèlement entre deux images fortes : d’un côté celle du couple éternel (Adam et Ève, Roméo et Juliette), de l’autre celle de l’amour libre entre des sujets libres, responsables de leurs nombreuses rencontres amoureuses.
J.-Y. L. : Je crois qu’il s’agit de tenir ensemble le sens de l’universel et du particulier. Beaucoup de gens qui disent : “Moi, j’aime tout le monde”, laissent entendre en sourdine : “Moi, je n’aime personne.” Il n’y a pas d’engagement ni de fidélité possibles. D’autres disent plutôt : “Moi, je n’aime que telle personne, et rien qu’elle.” Entre cet universalisme qui ravale tout le monde au même niveau, et cette sorte d’amour particulier qui exclut l’universel, il s’agit de trouver un équilibre. On peut rencontrer beaucoup de femmes, beaucoup d’hommes, mais on risque tellement de se disperser ! Alors que le fait d’en choisir une (ou un) et d’approfondir cette relation, le plus loin possible, va me faire déboucher sur l’universel. C’est étrange et naturel : on découvre l’universel au cœur du particulier. Dans une femme, je peux découvrir toutes les autres femmes.
Comment choisir un préférentiel qui n’enferme pas ? On rêve : ça supposerait d’être libre de la jalousie, de la possessivité, de toutes nos peurs d’enfant, de savoir vraiment se situer au niveau de l’alliance. Bref, je crois que d’avoir choisi quelqu’un peut nous ouvrir aux autres, et non pas nous fermer. Que Jésus puisse avoir des préférences peut choquer certains (les apôtres eux-mêmes lui demandaient de justifier sa préférence pour Marie-Madeleine), mais c’est cela qui lui permet de mieux aimer les autres.
N. C. : Entre l’image d’Épinal d’un Christ éthéré et puceau et celle qui fait de lui un homme ordinaire, avec plusieurs épouses et des marmots, peut-on parler d’une “sexualité du Christ” ?
J.-Y. L. : Je reprends l’adage des Pères de l’Église : Tout ce qui n’est pas assumé n’est pas sauvé. Donc si le Christ n’a pas assumé la sexualité humaine, elle n’est pas sauvée ; et si elle n’est pas sauvée, elle est mauvaise ; et si elle est mauvaise, elle va nous rendre coupables ; et si elle nous rend coupables, elle va nous rendre malades. Le tout est de savoir de quelle sexualité nous parlons : celle qui reste pulsionnelle et animale ? ou celle d’un être qui a transformé sa libido en amour, et cet amour en capacité d’alliance ? Donc, évidemment que le Christ assume sa sexualité, autrement ce n’est pas un homme, c’est un castrat, un infirme - ce qui serait blasphématoire. C’est une des occasions que la réflexion philosophique a peut-être manqué : celle d’évangéliser la sexualité, de la transfigurer, d’y introduire le sacré. Bien sûr que Jésus a une sexualité, mais il la vit de manière plus intelligente, plus généreuse, plus aimante et plus sacrée. Ce n’est pas la divinité qui a été sexualisée. Il a divinisé la sexualité : elle aussi peut être un lieu d’épiphanie, de rencontre de Dieu. Et c’est ce que dit l’Évangile de Philippe : le lieu où l’on prie vraiment, aujourd’hui, à Jérusalem, c’est la chambre nuptiale. Le saint des saints, c’est là où un homme et une femme se rencontrent. La présence créatrice y est à l’œuvre. Donc, Dieu est réellement présent. Mais on est bien d’accord que, là, nous sommes en présence d’une humanité dont la sexualité est tout entière habitée par la lumière, par l’innocence, par un amour agapé. Il est terrible de penser que, pour certains, parler de la sexualité du Christ est vécu comme une déchéance : c’est là une humanité malade ! Jésus est-il moins divin parce qu’il est plus humain et aime une femme ? Quelle drôle d’image de la femme ! On sait que l’Église, depuis saint Paul et saint Augustin, a produit des milliers de textes charriant cette image, poussée par des peurs compréhensibles mais nullement chrétiennes. C’est nier à la femme le statut de sujet. On ne peut pas aimer quelqu’un et le regarder de haut. C’est pour ça que Jésus lave les pieds de ses disciples, pour les regarder d’en bas, pour les soigner, pour les guérir, pour les remettre debout.
N. C. : Transposez-vous directement tout ce que vous venez de dire à la relation amoureuse entre homosexuels ?
J.-Y. L. : De nouveau, quand on regarde le Christ, il a des préférences pour certaines femmes et pour certains hommes. Cette qualité d’amour, de relation, peut être vécu avec des hommes comme avec des femmes. Une parole très intéressante de saint Paul dit : “En Christ, il n’y a plus ni mâle ni femelle.” Quand on a éveillé en soi le sujet, on n’est pas seulement des mâles ou des femelles, mais des personnes humaines en relations singulières, des relations de sujet à sujet, qu’ils soient masculins ou féminins.
L'amour est le sujet le plus important de ma vie, peut-être le seul sujet qui appel les autres pour se transfigurer. Je crois que l'on aime lorsque l'on peut contempler une personne et sourire intérieurement, rayonner autant que l'aimer et partager sa vie ou pas, tous en étant heureux.
Peut-on aimer sans attendre de réciproque? Oui assurément me dis-je c'est peut-être lorsque l'on aime sans chercher la réciproque, que l'on se se s'est prêt à donner sans attente, que l'on se sait pleinement et entièrement amoureux.
Enfin je dis cela alors que mon expérience de vie est bien peu de chose, me rendais-je compte en ce jour.
Dernière édition par Assembly le Lun 4 Fév 2013 - 23:53, édité 2 fois
Sedna Résident
Messages : 330 Date d'inscription : 31/12/2012 Age : 70 Localisation : Alpes de Haute Provence
Peut-on aimer sans attendre de réciproque? Oui assurément me dis-je c'est peut-être lorsque l'on aime sans chercher la réciproque, que l'on se sait prêt à donner sans attente que l'on se sait pleinement et entièrement amoureux. .
Bonsoir Assembly
bien d'accord j'irais même plus loin .. là se trouve le seul véritable amour ..
mais dur !!! et ça demande - je crois- d'avoir expérimenté avant - toutes les étapes de l'amour depuis le faux amour , l'amour de soi , l'illusion amoureuse , l'amour de l'état d'amour etc... pour arriver enfin à cette conviction !!
la vie m'a appris en tous cas que la passion amoureuse n'est pas de l'amour c'est peut-être même le contraire .. en tous cas si c'est de l'amour ... c'est de l'amour de soi surtout !
je crois - oui- que l'autre peut être en effet considéré comme sa moitié celle qui fait qu'on se sent complet MAIS c'est un miracle si l'autre moitié ressent la même chose et c'est encore plus miraculeux si cette croyance réciproque dure... C'est pour ça que c'est si rare !
Myriam Admin
Messages : 3477 Date d'inscription : 03/11/2009 Age : 51 Localisation : near Lyon
Aimer sans attentes de retour, c'est rare quand on regarde de près nos relations avec honnêteté...
Je ne sais pas si on peut considérer l'autre comme sa moitié, car que reste-il si on les séparent ? cela donne une relation fusionnelle non ? de considérer l'autre comme sa moitié ?
On partage plutôt ce qu'on est, de manière complémentaire car "différents", même si aimer c'est considérer l'autre comme un autre nous-même dans un sens, un seul
Bien d'accord sur le fait que la passion amoureuse est limitée dans le temps. L'amour véritable pour moi se construit avec le temps et la connaissance qu'on peut avoir de l'autre, d'accepter ce qu'il est, qu'il change que la relation change aussi. Cela me fait penser à ce que disait l'écrivain Clarissa Pinkola Esté qui disait souvent dans son livre "Femme qui courent avec les loups" que le cycle vie-mort-vie est aussi celui du couple et qu'il ne faut pas en avoir peur
Quand l'amour n'est pas réciproque, il y a je trouve une beauté à continuer d'aimer...à condition de se faire respecter. Puis l'autre nous aime toujours à sa manière.
Tu as de bien jolies émoticon dans ta signature Sedna !
Assemblée Jeune pousse
Messages : 10 Date d'inscription : 04/02/2013 Age : 45 Localisation : Genève
Tu as raison Myriam aimer sans attente de retour n'appartient pas totalement à la vie du couple, c'est plutôt le produit parfois bienveillant du célibat . J'ignore pour l’heure si c'est Deuleuze dans son anti-oeudipe qui m'ont permis de m’interroger suivant divers perspectives sur l'amour ou mon expérience actuelle de vie.
Dans les deux cas c'est en partant de l'amour que je découvre les autres sujet, puissé-je continuer cette route plus longtemps.
Sedna Résident
Messages : 330 Date d'inscription : 31/12/2012 Age : 70 Localisation : Alpes de Haute Provence